Suppression de la publicité : inquiétudes à France Télévisions
S'il n'y a plus de publicité, l'audiovisuel public peut-il continuer à exister ? Les salariés de France 2 voudraient être rassurés sur la question. Les finances du groupe vont-elles baisser ? France 2 sera-t-elle tout simplement privatisée ? Plus de 150 salariés de la chaîne ont fait part de leurs inquiétudes, cet après-midi, lors d'une réunion de crise organisée par la société des journalistes.
Des inquiétudes accentuées par les propos de Patrick Devedjian. Sur France 2, justement, le secrétaire général de l'UMP a suggéré des "regroupements" voire "quelques privatisations".
Déclaration aussitôt désavouée par le gouvernement. Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, assure que la question de la privatisation "n'est pas à l'ordre du jour".
Même souci de calmer les inquiétudes, ce soir, pour Patrick de Carolis. Après un entretien avec le Premier ministre, le PDG de France-Télévisions a assuré que le groupe garderait "la totalité de son
périmètre actuel" et que la compensation d'un éventuel abandon de la publicité "sera
intégrale".
La publicité a rapporté un peu plus de 800 millions d'euros au groupe en
2007, soit 40% de son financement. Nicolas Sarkozy propose de la remplacer par une taxe sur les recettes publicitaires des télévisions privées et par une taxe
"infinitésimale" sur le chiffre d'affaires des fournisseurs
d'accès à Internet ou des opérateurs de téléphonie mobile.
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