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Vœux présidentiels : de De Gaulle à Sarkozy, leur première fois

VIDEO | Lundi soir à 20h, François Hollande se pliera pour la première fois en tant que président de la République à la tradition des vœux de la nouvelle année. Exercice compliqué s'il en est, surtout dans le contexte actuel : sa cote de popularité est au plus bas et l'année à venir s'annonce difficile. Le président y apposera sans doute son style, comme ses prédécesseurs.
Article rédigé par Cédric Lang-Roth
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (INA)

François Hollande va présenter lundi soir ses premiers vœux de Nouvel An en tant que président de la République. Un exercice de pure communication, mais qui peut s'avérer important dans le contexte actuel. Avec les difficultés économiques et politiques, le président devrait insuffler de l'espoir et de l'optimisme aux Français. Mais avant François Hollande, chaque président nouvellement élu a dû en passer par cet exercice des premiers vœux. Comment s'en sont-ils sortis ?

Charles de Gaulle : le fondateur

C'est le général de Gaulle qui instaure la tradition des vœux présidentiels le 31 décembre 1960. Auparavant, c'était plus souvent le président du Conseil des ministres qui s'en chargeait. Pour cette première, le président exprime sa confiance en l'avenir, malgré les temps troublés. En plein contexte de guerre froide, il critique l'attitude de l'URSS "colonisatrice " et "agitatrice ". Dans le dossier algérien, il annonce également le référendum du 8 janvier et demande aux Français de se prononcer en faveur de l'autodétermination.

Georges Pompidou : classique et court

C'est dans son bureau à l'Elysée que Georges Pompidou souhaite ses voeux pour 1970. Dans une forme plus classique et plus courte, il adresse aux Français son "désir d'une France solidaire et fraternelle ". "Puissent tous les Français se sentir les uns les autres solidaires, enfants de la même patrie. " Rappelant également le souvenir de la Seconde Guerre mondiale, Georges Pompidou appelle à l'effort national.

Valery Giscard d'Estaing : convivial et naturel

Pour Valery Giscard d'Estaing en 1974, ce sera au coin du feu. Prémices, peut-être, des vœux suivants, réalisés en compagnie de sa femme, Anne-Aymone. Dans un style très direct, le président insiste sur l'effort particulier "qui devra être fait pour les catégories défavorisées ". Il souhaite que l'année à venir soit celle de la "fraternité ". Sans oublier une "pensée pour la misère dans le monde ".

François Mitterrand : promesses tenues

En 1981, François Mitterrand souhaite "une bonne année à la France ". Pour le nouveau président, l'année écoulée aura été celle du "changement ". Listant un certain nombre de promesses de campagne (nationalisations, décentralisation, augmentations des bas salaires et des allocations), il explique qu'elles ont été réalisées. Pour l'année à venir, il appelle les Français à se mobilier pour "gagner la bataille de l'emploi ".

Jacques Chirac : priorité à l'emploi 

En 1995, Jacques Chirac se trouve également dans son bureau à l'Elysée. Il joint très rapidement à ses vœux le Premier ministre, Alain Juppé, et en appelle à la confiance des Français. Réforme de la protection sociale, luttre contre le chômage et action pour l'emploi sont déjà au programme du président fraîchement élu.

Nicolas Sarkozy : en direct

Pour ses premiers vœux, Nicolas Sarkozy s'inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs : il se trouve dans son bureau à l'Elysée. Petite nouveauté, tout de même, il est en direct. Après avoir remercié les Français pour la confiance accordée, il adresse un "message d'espérance, de foi dans la vie et dans l'avenir ". Un mot revient également, le "changement ", celui que les Français "attendent ".

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