Microsoft plie devant la Commission européenne
"C'est un jour de victoire pour les consommateurs", s'est félicitée Neelie Kroes, la commissaire européenne à la Concurrence. Après des "derniers contacts très tôt ce matin", "Microsoft a finalement accepté de "respecter ses obligations", a-t-elle précisé. Des obligations de partage des informations techniques concernant le système d’exploitation Windows. Concrètement, le groupe américain va laisser les éditeurs de logiciels libres d’accès consulter les données nécessaires pour développer des produits compatibles avec Windows, qui équipe plus de 90% des micro-ordinateurs dans le monde. Ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.
Cette exigence "d'interopérabilité" avait été formulée en mars
2004, quand la Commission avait infligé à Microsoft une amende de 497 millions d'euros. La condamnation a été confirmée pour l'essentiel le mois dernier par la Cour européenne de justice.
Le bras de fer entre le géant de l’informatique et Bruxelles aura duré plus de trois ans. Cette fois, le point final est posé : Microsoft a annoncé qu’il ne ferait pas appel à l’arrêt rendu par la Cour européenne le 17 septembre dernier.
Cette victoire sur Microsoft pourrait pousser la Commission à se montrer plus offensive contre les abus de positions dominantes. D’autres cas sont déjà à l’étude, Qualcomm, par exemple, le fabricant américain de puces pour la téléphonie mobile. Sont également dans le collimateur de Bruxelles le numéro un mondial des microprocesseurs, Intel et la vedette de l’Internet, Google. Rien que ça.
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