Cet article date de plus de dix ans.

Pas de repreneur pour l'usine Goodyear d'Amiens-Nord

L'usine de pneumatiques Goodyear d'Amiens-Nord, fermée en janvier dernier, n'aura finalement pas de repreneur. Le directeur des ressources humaines de GoodyearDunlop Tires France a déclaré au journal Le Courrier Picard que toute discussion était était close, y compris avec Titan. 1.143 emplois ont été détruits par cette fermeture.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'usine de pneus Goodyear d'Amiens-Nord, ici en 2013, a fermé en janvier dernier. Il n'y aura pas de repreneur © Maxppp)

"Je peux affirmer aujourd'hui que toute discussion avec un repreneur potentiel, y compris Titan, est terminée ". Une phrase prononcée par le directeur des ressources humaines de GoodyearDunlop Tires France, Jean-Philippe Cavaillé, dans les colonnes du quotidien Le Courrier Picard. Une phrase qui met un point final à une lutte sociale longue et difficile.  La décision, explique-t-il encore, est "définitive " et "irrévocable ".

Nouvelles négociations avec Titan, nouvel échec

Elle porte au premier chef sur l'équipementier américain Titan, qui était intéressé par la reprise de l'activité pneus agraires. Les négociations avaient été houleuses, émaillées de déclarations provocantes du patron de Titan, Maurice Taylor. Elles s'étaient achevées par le rejet du projet par la CGT. "Ces derniers mois, on s'est à nouveau approché du groupe Titan pour essayer, une nouvelle et ultime fois, de trouver une solution pour le site d'Amiens-Nord, dans un contexte économique difficile ", explique encore Jean-Philippe Cavaillé. L'échec de ces nouvelles discussions est tout récent. Environ 330 salariés étaient pressentis pour une embauche par Titan.

La maire d'Amiens, Brigitte Fouré, est stupéfaite de la nouvelle, qu'elle a appris par nos confrères de france Bleu Picardie

Procédures en cours

Au total, 1.143 emplois sont donc détruits. Un peu plus d'un millier de salariés sont encore concernés par le congé de reclassement qui court jusqu'à la fin 2015. Et les procédures ne sont pas toutes liquidées puisque le licenciement des élus du personnel a récemment été invalidé par l'inspection du travail. Des audiences doivent encore se tenir aux prud'hommes d'Amiens le 22 janvier prochain, suite à une action de la CGT qui conteste les licenciements économiques. Une action de groupe est par ailleurs en cours aux Etats-Unis autour des maladies professionnelles.

Pour Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, cette fermeture est un échec pour tous

POUR REVENIR SUR LE DOSSIER GOODYEAR A AMIENS :

►►► Deux cadres de l'usine retenus en janvier dernier

►►► Fin 2013, les ouvriers ont décidé le blocage de l'usine

►►► L'Assemblée nationale pointe des responsabilités partagées sur la fermeture du site d'Amiens-Nord

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.