Petroplus à Petit-Couronne : l'offre Bolloré/Valgo retenue
Deux dossiers étaient en compétition pour s'installer sur le site de l'ancienne raffinerie Petroplus de Petit-Couronne en Seine-Maritime, fermée en avril 2013. L'offre des groupes Bolloré/Valgo a été préférée au projet de l'industriel Brownfields. Le choix retenu a été annoncé lundi par le juge commissaire chargé de la liquidation judiciaire.
La fin du raffinage à Petit-Couronne
Le dossier retenu concerne en priorité des activités de dépollution
du site. La déconstruction et le désamiantage seraient menés par le groupe Valgo. Après la remise en état des lieux, il envisage d'y installer une centrale spécialisée dans la
dépollution des sols. De son côté, le groupe Bolloré prévoit une activité de stockage de
carburant.
Selon la préfecture de Haute-Normandie, la réindustrialisation
des lieux permettra la création rapide de 150 emplois et deux fois plus "à terme" .
Le maire de Petit-Couronne, Dominique Randon, a pris
connaissance de l'offre Bolloré-Valgo. Interrogé par France Bleu Haute-Normandie,
l'élu s'est dit "satisfait, prudent, attentif mais plein d'espoir" .
Il aurait préféré la solution du raffinage mais les dossiers n'étaient pas "viables" .
En revanche, la décision de justice a mis fin aux espoirs de la CGT de Petroplus qui réclamait une reprise du site afin de maintenir le raffinage. Le syndicat a appelé à une manifestation ce mardi pour demander le "gel du projet " privilégié. Selon Yvon Scornet, le porte-parole de la CGT :
"Ils parlent de créations d'emplois mais en condamnant la
raffinerie, ils détruisent au total 4.500
emplois, en comptant les emplois indirects et induits."
Un point d'étape sur le plan social
La raffinerie de Petit-Couronne a été placée en
liquidation judiciaire en octobre 2012. L'activité avait toutefois été
prolongée jusqu'à la mi-avril 2013.
Lors de sa pleine activité, la raffinerie employait 449
salariés. Une première synthèse du plan de sauvegarde de l'emploi a été présentée par la préfecture : 312 anciens employés, soit 70 % des personnes licenciées, "ont à ce jour une perspective" de départ à la retraite, de contrat
de travail, de formation ou de création d'entreprise.
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