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Pfizer et Allergan annoncent la plus grosse fusion du secteur pharmaceutique

Les deux groupes pharmaceutiques ont annoncé lundi avoir conclu un accord de fusion. Une opération réalisée sur la base d'une valeur de 160 milliards de dollars, qui crée le nouveau numéro un mondial du secteur. Il s'agit aussi du plus gros montage d'"inversion fiscale" jamais élaboré, qui consiste à transférer dans un pays au régime fiscal plus clément le siège social d'une entreprise américaine.
Article rédigé par franceinfo
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  (La fusion Pfizer-Allergan donnera naissance au numéro un mondial © MaxPPP)

L'opération est estimée à 160 milliards de dollars : la méga-fusion entre Pfizer et Allergan devrait être finalisée au second semestre 2016. La fusion entre l'américain Pfizer, qui commercialise le Viagra notamment, et le fabricant d'anti-rides Botox, créera le nouveau numéro un mondial du secteur. Les deux entreprises l'ont annoncée ce lundi.

Pfizer offrira 11,3 de ses actions pour chaque titre Allergan. Les porteurs d'actions Pfizer recevront, eux, une action du nouveau groupe par titre détenu. L'opération, la plus importante jamais lancée dans le secteur pharmaceutique, valorise Allergan à 363,63 dollars par action, contre 312,46 dollars en clôture vendredi à la Bourse de New York.

Pour Pfizer, échapper aux nouvelles mesures du Trésor sur l'évitement fiscal

Le nouveau groupe, dénommé Pfizer, aura son siège opérationnel à New York, mais son siège administratif sera en Irlande, pour des raisons fiscales - c'est là que se situe déjà aujourd'hui le siège d'Allergan. Le directeur général de Pfizer, Ian Read, dirigera le nouvel ensemble et celui d'Allergan, Brent Saunders, sera directeur général adjoint. 

Selon des sources proches du dossier, Pfizer souhaitait pouvoir échapper aux nouvelles mesures du Trésor visant à rendre difficile l'évitement fiscal des entreprises américaines qui veulent se domicilier à l'étranger par le biais d'acquisitions ou "Tax Inversion". Le laboratoire américain dispose d'un gros trésor de guerre logé à l'étranger et il ne souhaite pas le rapatrier aux Etats-Unis par peur de payer trop d'impôts.

 

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