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Plus d’écotaxe mais un "péage transit poids lourds"

Matignon confirme la mise en place d'un nouveau système allégé qui viendra remplacer l'écotaxe en 2015.
Article rédigé par Mathilde Lemaire
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Illustration d'un portique écotaxe sur le péripherique parisien © Maxppp/ Vincent Isore)

Ségolène Royal avait promis à son arrivée au ministère de l'Ecologie et de l'Energie "une remise à plat " du dispositif de l'écotaxe qui avait été suspendu à l'automne face à la fronde des "Bonnets rouges" en Bretagne. Dans son édition dominicale,  Ouest-France révèlait ce matin le dispositif allégé qui pourrait venir en remplacement du dispoitif initial.

Des révélations suivies quelques heures après par une confirmation de Matignon : l'écotaxe sera bien remplacée par un nouveau dispositif de "péage de transit pour poids lourds ".

Ce nouveau dispositif ne concernera plus que 4.000 kilomètres de routes, là où l’écotaxe en visait initialement 15.000. Il s'agira des grands axes qui accueillent plus de 2.500 poids lourds par jour : quelques routes départementales mais surtout des nationales parallèles à certaines autoroutes à péages. Parmi les axes qui pourraient donc être concernés, la RN4 entre Paris et l'Est ou encore la RN10 entre Bordeaux et Poitiers.

La Bretagne épargnée, les petits tranporteurs aussi

Ce nouveau dispositif épargnera donc les trajets courts. Et surtout, il épargnerait la Bretagne. Seul l'axe Saint-Lô Nantes via Rennes entrerait dans cette nouvelle formule de péage. Objectif évidemment : ne pas énerver les "Bonnets rouges", prêts à se remobiliser à la moindre contrariété. 

C'est aussi pour apaiser les agriculteurs et petits transporteurs bretons que la nouvelle taxe ne concernerait que les poids lourds de plus de 3,5 tonnes. Exit les plus petits, exit les véhicules dédiés à la collecte du lait.

Pour Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère et porte-parole du collectif des « Bonnets rouges », cette évolution est encore très insuffisante. Propos recueillis par Mathilde Lemaire

Ce n'est pas innocent d'ailleurs, ni par hasard, si c'est ce matin que les informations sur cette nouvelle formule de taxe ont fuité dans la presse, avant même que Matignon ne confirme.

Cela ressemble un ballon d'essai lancé alors que les arbitrages définitifs doivent être rendus cette semaine pour un vote au parlement cet été et une entrée en vigueur en janvier 2015.

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