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Loi pouvoir d'achat : les sénateurs LR posent leurs conditions pour valider le projet

Après l'Assemblée nationale qui a voté les 800 amendements du projet de loi pouvoir d'achat dans la nuit de mardi à mercredi, c'est au tour des sénateurs ce jeudi.

Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Sénat fait une première lecture de la loi pouvoir d'achat ce jeudi 28 juillet. (ADRIEN FILLON / HANS LUCAS)

Après son adoption au petit matin mercredi à l'Assemblée lors de discussions musclées, le projet de loi du gouvernement sur le pouvoir d'achat va désormais être examiné ce jeudi matin par les sénateurs. Un projet qui doit notamment aider les consommateurs à faire face à l'inflation et à la hausse des prix de l'énergie. 

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La chambre haute, à majorité Les Républicains, veut marquer ce texte de son empreinte avec des amendements et un fil rouge : "Libérer le travail", comme le dit leur chef de file, Bruno Retailleau. Le sénateur de Vendée pose d'ailleurs une condition pour voter ce texte : "La fin du quoi qu'il en coûte".

"Le travail doit payer plus que l'assistanat"

Valérie Boyer, sénatrice LR des Bouches du Rhône, poursuit : "On ne veut plus de chèques en blanc, le travail doit payer plus que l'assistanat". Plusieurs amendements vont donc être proposé dans ce sens. "On ne comprend pas pourquoi on augmente le RSA de 4 % quand le point d'indice des fonctionnaires est augmenté de 3,5 %", explique la sénatrice Laurence Garnier. La majorité sénatoriale demande que ces hausses soient au moins équivalentes.

Le groupe LR va aussi proposer d'alléger au maximum la fiscalité et les charges sociales sur les heures supplémentaires. "Nous proposons un enjeu de défiscalisation sur la majoration des heures supplémentaires, c'est-à-dire sur les 25% qui correspondent à ce qu'on paye en plus aux concitoyens quand, effectivement, les travailleurs font des heures supplémentaires", a déclaré jeudi sur franceinfo Frédérique Puissat, sénatrice LR. "La valeur travail doit être réhabilitée dans notre pays", affirme la sénatrice.

Autre point qui risque de faire parler, la lutte contre la fraude à la carte vitale. "On parle de 15 millions d'euros", commente Valérie Boyer. Les Républicains proposent une carte vitale biométrique et en font une condition de leur vote au texte finale.

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