Taxation des superprofits : "Cela ne marchera pas, personne ne va le faire" assure Michel-Edouard Leclerc
Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E. Leclerc, est l’invité des "4 Vérités" de France 2, mardi 30 août.
Les Français achètent-ils moins en raison de l’inflation ? "On est sur une pente, fin août, les ventes en volume descendent. La consommation a tenu son rang, mais on sent des signes de faiblesse. Le public n’achète plus les grandes marques, mais plutôt des marques de distributeurs. Ils achètent beaucoup de premiers prix", explique Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E. Leclerc, invité des "4 Vérités" de France 2, mardi 30 août.
"On ne sait pas taxer les profits des grands groupes"
Sur quoi les consommateurs rognent-ils ? "Sur les équipements, par exemple de la maison : une friteuse, un réfrigérateur", précise Michel-Edouard Leclerc. Comment contenir cette situation de forte inflation ? "Il faut obliger les services achats des industriels, les services achats de l’État, les grands distributeurs, pour essayer d’acheter moins cher. […] Il faut obtenir la transparence des fournisseurs", veut croire le patron des centres E. Leclerc.
Faut-il taxer les superprofits des grands groupes ? "Déjà, on ne sait pas taxer les profits des grands groupes. Alors les superprofits c’est un slogan, c’est comme les jets. […] Toutes ces multinationales, ces grandes entreprises nationales qui nous ont fait le coup de : c’est la faute à l’Ukraine, c’est la faute au marché des matières premières, vous voyez bien qu’elles ont versé des dividendes importants. [...] Je pense que cela ne marchera pas, personne ne va le faire", conclut Michel-Edouard Leclerc.
T. Sotto
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