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Privatisation d'Aéroports de Paris : les opposants divisés sur la question du référendum

Le socialiste Olivier Faure est pour l'organisation d'un référendum, le sénateur LR Roger Karoutchi est plus réservé.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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197 députés et sénateurs ont enclenché le "référendum d'initiative partagée" sur la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP). (ERIC PIERMONT / AFP)

Des parlementaires socialistes, communistes et de droite (Les Républicains) ont annoncé, mardi 9 avril, avoir recueilli les signatures nécessaires pour enclencher un référendum d'initiative partagée contre la privatisation d'Aéroports de Paris voulue par le gouvernement.

"Je suis absolument convaincu" que cette privatisation est une erreur, a déclaré sur franceinfo Olivier Faure, premier secrétaire du PS, député de Seine-et-Marne. "Une grande majorité de Français en est convaincue. Nous souhaitons que ce soit les Français qui tranchent."

Pour Olivier Faure, "il fallait dépasser les clivages partisans et faire en sorte que toutes celles et ceux qui de gauche à droite qui estiment qu'on est en train de vendre les bijoux de famille pour pouvoir boucler les fins de mois de ce gouvernement" se rejoignent. "C'était bien qu'il y ait des gens qui se lèvent et qui disent, ce n'est pas possible et il faut rendre ce sujet-là aux Français."

Risque de "pugilat politique"

Le sénateur LR des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi, qui est lui aussi opposé à la privatisation d'ADP, est plus réservé sur le référendum. "Je suis un peu hésitant pour un référendum, non pas que le système me gêne, mais j'ai une petite crainte", a expliqué le parlementaire sur franceinfo. "Je ne veux pas que le système qu'on mettra en place de 'référendum d'initiative partagée" soit dès le début tellement complexe qu'on tue le système à l'avance.'"

La privatisation d'Aéroports de Paris "n'est pas le bon sujet parce qu'il y a beaucoup d'éléments. Contrôle des frontières, accès au territoire français, zone commerciale, territoriale. Je ne voudrais pas que ça tourne en une espèce de pugilat très politique alors que c'est un débat qui dans le fond est un débat d'intérêt général et très technique", a estimé Roger Karoutchi.

Le recours au référendum doit être "quelque chose de lourd, qui engage tous les Français et qui doit être réservé vraiment sur des grandes affaires de principe", a-t-il insisté.

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