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Renault fait ses comptes : 5 à 6.000 suppressions d'emplois

Au moins 5.000 emplois supprimés en Europe - uniquement des départs volontaires. Renault fait le ménage dans ses effectifs, pour compenser non pas la baisse des ventes, mais la baisse des objectifs de ventes. Reste à faire passer la pilule aux représentants des salariés. La CGT parle, elle, de 6.000 suppressions, dont un millier à Sandouville.
Article rédigé par franceinfo
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Le chiffre d'affaires a beau être en hausse, supérieurs finalement aux attentes, cela n'empêchera pas les économies chez Renault. Car les objectifs ne sont pas atteints. Tel est, en substance, le discours qu'a tenu le constructeur automobile, lors de la présentation de ses résultats du premier semestre.

Sur les six premiers mois, Renault a dégagé une marge opérationnelle de 865 millions d'euros et un résultat net de 1,46 milliard d'euros, pour un chiffre d'affaires de 20,94 milliards. La marge d'exploitation s'inscrit à 4,1%.
_ Son objectif pour 2008 est de 4,5%.

Sauf que l'heure est aux économies. Renault met donc en place un plan d'action “afin de préserver sa compétitivité et sa profitabilité”.
_ Ce plan comporte une série de mesures, dont “une réduction des coûts de structure de 10%, notamment par un plan de départs volontaires essentiellement en Europe”. En clair, des suppressions d'emplois. Aucun chiffre officiel n'est encore avancé, mais 5.000 paraît “raisonnable” aux yeux du directeur financier, Thierry Moulonguet.

La CGT, de son côté, croit savoir que 6.000 emplois seraient supprimés en Europe - dont 1.000 à l'usine de Sandouville, près du Havre.

Car le plan prévoit également une “réorganisation des sites de production” qui touchera notamment l'usine de Sandouville : une seule équipe devrait rester, au lieu de deux actuellement.
_ D'autres sites, comme Flins, pourraient être concernés par la suite, en cas de nouvelle dégradation de la situation.

D'autres mesures sont prises : la hausse des prix de vente - déjà annoncée - pour compenser la hausse des prix des matières premières ; le gel des recrutements bien sûr, et le report de projets non prioritaires.

But de la manœuvre : faire 350 millions d'euros d'économies dès l'an prochain ; 500 millions en année pleine

Ces mesures doivent maintenant faire l'objet de consultations avec les représentants des salariés.

Guillaume Gaven, avec agences

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