Restauration : un accord salarial, mais pas de baisse de prix
L'accord négocié hier par les syndicats de salariés et les organisations patronales de la restauration prévoit des salaires à 1% au dessus du Smic, deux jours de congés supplémentaires, la création d'une mutuelle santé et une “prime TVA” pour les salariés. Le secrétaire d'Etat au Commerce, Hervé Novelli l'a qualifié d'“historique”, à défaut d'avoir autre chose à valoriser pour le bilan de l'opération baisse de la TVA dans l'hôtellerie-restauration.
Le ministre a donc “fait le boulot” de ce côté là, pointant le fait que cet accord salarial représentait un milliard d'euros consacré à l'augmentation des salaires. Il a toutefois dû admettre que la baisse des prix reste en dessous des engagements que les restaurateurs avaient pris en échange du passage de la TVA de 19,6% à 5,5%.
L'Insee a même annoncé que les prix avaient légèrement augmenté dans la restauration en novembre (+0,1%), limitant la baisse enregistrée depuis le 1er juillet à moins de 1,4% selon Bercy. Hervé Novelli a minimisé ce revers en rappelant que depuis 10 ans, l'indice des prix dans la restauration avait augmenté plus fortement que l'indice général des prix, +26,6% contre +18,5%.
_ Il a aussi souligné que depuis que l'indice des prix existait, celui de la
restauration n'avait jamais baissé avant le mois de juillet 2009. Et Hervé Novelli a reconnu que le gouvernement ne pouvait plus réclamer d'autre bémols sur les additions.
Concernant l'emploi, les prévisions cumulées des restaurants de chaîne, des cafétérias et des syndicats de la restauration rapide font état de “6.500 embauches en 2010” . En outre, le nombre de contrats d'apprentissage et ceux de professionnalisation sont en hausse d'environ 5%. Pour le secrétaire d'Etat, ce premier Comité de suivi montre que, près de 6 mois après sa mise en place, “le Contrat d'avenir est sur de bons rails”.
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