Réforme des retraites : sanctionner les entreprises qui n'emploient pas assez les seniors est "compliqué", assure Elisabeth Borne

Article rédigé par Marie-Violette Bernard, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
La Première ministre, Elisabeth Borne, sur France Inter, le 14 janvier 2023. (FRANCE INTER)
La Première ministre était l'invitée de l'émission "On n'arrête pas l'éco" sur France Inter. Elle a été interrogée pendant 50 minutes sur la réforme des retraites.

Ce qu'il faut savoir

Pour Elisabeth Borne, la mission demeure la même : persuader les Français du bien-fondé du projet de réforme des retraites, qu'elle a présenté mardi. Il suscite l'opposition de tous les syndicats. Interrogée sur France Inter, samedi 14 janvier, sur l'"index seniors", ce dispositif qui vise à inciter les entreprises à compter davantage sur les salariés en fin de carrière, la Première ministre estime qu'il est "compliqué" de sanctionner des entreprises qui n'emploieraient pas assez de seniors. "Je demande aux entreprises de se saisir du sujet", assure la cheffe de gouvernement. Ce direct est désormais terminé.

La promesse d'Elisabeth Borne. "J'entends que lorsqu'on parle d'une réforme des retraites, c'est toujours un sujet d'inquiétude. Mais je ne renonce pas à convaincre", promet la Première ministre dans l'émission "On n'arrête pas l'éco". "Il n'y a pas un euro de cotisation qui financera autre chose que les retraites", assure encore la cheffe du gouvernement.

Les plus modestes sont "les moins concernés" par le report de l'âge. "Je ne peux pas laisser dire que cette réforme pénaliserait les personnes modestes. C'est exactement le contraire", déclare la cheffe du gouvernement sur France Inter. "Les 20% de Français les plus modestes sont ceux auxquels on demande le moins de travailler plus longtemps", assure la Première ministre.

L'indignation de Philippe Martinez. "C'est absolument scandaleux. C'est elle qui aurait dû réfléchir avant de lancer cette réforme. C'est elle qui, entre guillemets, 'met le feu', c'est pas nous", a déclaré, en réaction aux propos de la cheffe du gouvernement, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. La CGT, comme les sept autres centrales syndicales, appelle à une première journée de grèves et de manifestations le 19 janvier contre le recul de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, contre 62 ans aujourd'hui.