Réforme des retraites : Emmanuel Macron souhaite que le projet de loi "puisse aller au bout de son cheminement démocratique"
Ce qu'il faut savoir
Le président de la République a émis le souhait dimanche 19 mars que la réforme des retraites "puisse aller au bout de son cheminement démocratique dans le respect de tous". Il a également assuré de "la mobilisation du gouvernement pour que tout soit mis en œuvre" afin de "protéger" les parlementaires menacés par des opposants à la réforme, dans un message de l'Elysée transmis à l'AFP. Le chef de l'Etat a appelé le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet pour "réaffirmer son soutien au Parlement et à l'ensemble de ses parlementaires", a indiqué l'Elysée. Ce direct est maintenant terminé.
Nouveau rassemblement à Paris. Quelques centaines de personnes se sont réunies dimanche en fin de journée aux Halles, dans le centre de la capitale, pour dénoncer la réforme des retraites et le recours au 49.3 pour la faire adopter. Environ 350 personnes ont fait une tentative de départ en cortège, empêchée par les forces de l'ordre, qui ont invité les personnes rassemblées à se disperser, a appris France Télévisions auprès de la préfecture de police de Paris.
Pour Aurore Bergé, il faudra "retisser le lien" avec les Français. Alors que deux motions visant à renverser le gouvernement ont été déposées après le déclenchement du 49.3 sur la réforme des retraites, la patronne des députés Renaissance, Aurore Bergé, a estimé qu'après les votes sur ces motions, lundi, il faudra "retisser le lien" avec les Français. Sur Franceinfo-France Inter-Le Monde, la dirigeante s'en est prise à ceux à droite qui, jeudi, "ont calé au dernier moment, en contradiction parfaite avec ce qu'ils ont toujours prôné eux-mêmes" sur l'âge de la retraite. Certains sont venus "frapper à la porte de Matignon" en disant "je suis prêt à voter la réforme, par contre, vous mettez 170 millions d'euros sur la table pour faire un contournement autoroutier", a-t-elle accusé, ajoutant : "Heureusement que le gouvernement a dit non."
Jean-Luc Mélenchon appelle à continuer la mobilisation. "Tant que la réforme à 64 ans est proposée, il faut continuer" la mobilisation sur les retraites, a jugé dimanche Jean-Luc Mélenchon, tout en prévenant que "le pouvoir compte sur les débordements pour jouir d'une situation de peur". "La lutte va continuer quel que soit le résultat" des motions de censure qui seront examinées lundi à l'Assemblée nationale, a précisé le leader de La France insoumise (LFI) au "Grand Jury" RTL/LCI/Le Figaro, rappelant que "les syndicats unis ont appelé à des actions toute la semaine et à une grande manifestation jeudi".
La CFDT appelle à ne pas gêner les épreuves du bac. Dans une interview à Libération, le leader de la CFDT, Laurent Berger, appelle à "ne pas gêner le bac", dont les épreuves de spécialité débutent lundi, alors qu'un appel à la grève des surveillants a été lancé vendredi par le Snes-FSU, FO, SUD et la CGT. "Pour un jeune en terminale, le mois de mars est un stress total (...) Si, en plus, ils ont au-dessus de leur tête une épée de Damoclès, on n'aide personne", a précisé le patron de la CFDT. De son côté, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a estimé dimanche sur BFMTV qu'il "faut que les épreuves du bac se passent le mieux possible", ajoutant que "quand il y a une telle colère, je peux souhaiter ce que je veux, mais la colère est là".
"On a toujours condamné les violences en marge des manifestations", réagit Philippe Martinez. "On ne peut pas interdire aux gens de manifester", s'est indigné le secrétaire général de la CGT sur BFMTV dimanche, après trois soirées de manifestations contre la réforme des retraites et l'utilisation du 49.3 par le gouvernement. Le syndicaliste a également affirmé avoir "toujours condamné les violences en marge des manifestations" et a assuré qu'elles n'avaient "rien à voir avec le mouvement syndical". Pour rappel, 169 personnes ont été interpellées samedi en France, dont 122 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur.
La permanence d'Eric Ciotti vandalisée à Nice. Dans la nuit de samedi à dimanche, la permanence du député Les Républicains des Alpes-Maritimes et président du parti, a été vandalisée par des opposants à la réforme des retraites. "Cette nuit, ma permanence a été caillassée", a réagi l'élu sur Twitter. "Jamais je ne céderai aux nouveaux disciples de la Terreur", a-t-il ajouté. Ces dégradations ne sont pas "les méthodes de notre organisation syndicale", précise Céline Petit, secrétaire générale adjointe de la CGT des Alpes-Maritimes, auprès de France 3 Paca.