Réforme des retraites : "Nous ne voulons pas de 49.3, nous voulons une majorité", assure Olivier Véran

Article rédigé par Louis Boy, Pierre Godon
France Télévisions
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Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, le 8 mars 2023 à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Au lendemain de l'adoption du projet de loi au Sénat, la Première ministre a rassemblé ses troupes pour une réunion à Matignon. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a pris la parole à l'issue de cette rencontre.

Ce qu'il faut savoir

Une réunion au sommet. Les principaux ministres concernés par la réforme des retraites – Bruno Le Maire (Economie), Olivier Dussopt (Travail), Gabriel Attal (Comptes publics) et le porte-parole du gouvernement Olivier Véran – ont été reçus dimanche 12 mars à Matignon par la Première ministre Elisabeth Borne. A la sortie de ce rendez-vous, Olivier Véran a assuré que le gouvernement ne voulait pas utiliser le 49.3, qui permettrait d'adopter le texte sans vote. "Nous voulons une majorité absolue sur ce texte", a-t-il affirmé. "Nous ne renoncerons pas à notre réforme des retraites".

Des perturbations dans les transports dimanche. A la SNCF, le trafic reste "fortement perturbé", du fait de la poursuite de la grève reconductible. La moitié des TGV et des trains Ouigo sont supprimés et seulement 40% des TER doivent rouler. La compagnie ferroviaire prévoit de faire circuler un train sur quatre. A la RATP, le trafic des métros, bus et tramways est normal, mais seul un RER A sur deux circule et deux RER B sur trois. Sud-Rail a averti qu'il y aurait "plus de grévistes" lundi que vendredi.

Nouvelles manifestations mercredi. L'intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation nationale le jour de la commission mixte paritaire. Samedi, lors de la septième journée d'action, le ministère de l'Intérieur a dénombré 368 000 manifestants en France et la CGT "plus d'un million". C'est la plus faible mobilisation depuis le début du mouvement de contestation.

Vers un recours au 49.3 ? Si la commission mixte paritaire accouche d'un compromis mercredi, le texte remanié devra être validé jeudi matin au Sénat, puis l'après-midi à l'Assemblée. Mais les doutes sur l'existence d'une majorité à l'Assemblée ont ravivé l'hypothèse d'un recours par le gouvernement à l'article 49.3. Un tel passage en force serait "dangereux", "une forme de vice démocratique", a averti Laurent Berger, le leader de la CFDT.