Le 49.3, un risque politique
Après la décision d'Édouard Philippe d'avoir recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, notre éditorialiste politique Gilles Bornstein analyse la situation.
"Aucune des deux motions de censure qui vont être déposées par l'opposition n'a la moindre chance d'être adoptée. Mercredi prochain, il y aura exactement le même gouvernement", analyse notre éditorialiste politique Gilles Bornstein. Mais ce recours au 49.3 se justifie-t-il ? "Au bout de deux semaines de débat, seulement trois articles de loi sur 65 ont été adoptés par les parlementaires. Donc si le gouvernement veut faire adopter la loi rapidement, oui, il se justifie", poursuit Gilles Bornstein.
"Le risque c'est d'apparaître autoritaire"
Mais le gouvernement prend tout de même un risque. "Il n'y aura pas de vote sur le texte en lui-même, il y aura un vote sur la survie du gouvernement. Le risque c'est d'apparaître autoritaire, n'écoutant pas le peuple, méprisant les oppositions. Le risque, pour le gouvernement, c'est de ressembler au portrait peu flatteur que veut faire l'opposition."
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