Manifestations contre la réforme des retraites : 600 000 à 800 000 participants attendus, avec la présence de "radicaux violents" dans les cortèges, selon les renseignements

A quoi vont ressembler les manifestations de la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites ? Selon une note des renseignements territoriaux (RT) en date du mardi 4 avril, que France Télévisions a pu consulter, 600 000 à 800 000 participants sont attendus dans toute la France, dont 60 000 à 90 000 à Paris. En région, les cortèges les plus étoffés prendront forme à Toulouse (17 500 participants), Nantes (16 500 participants) Rennes et Lyon (15 000 participants) Montpellier (12 500 participants) Brest (12 000 participants), toujours selon cette note.

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Ce document, publié avant la rencontre mercredi entre l'intersyndicale et la Première ministre Elisabeth Borne, qui a tourné court, estime qu'après l'élection de leur nouvelle secrétaire générale, Sophie Binet, "les militants de la CGT devraient se montrer particulièrement visibles dans les cortèges". 

Des "exactions en tous genres" encouragées

Les RT, qui anticipent "370 actions" dans tout le pays, alertent sur "le risque de présence à Paris de 300 à 600 'gilets jaunes'" et de 500 à 1 000 "éléments à risque". Ils pronostiquent que ces nouvelles démonstrations "devraient réunir à nouveau un nombre important de jeunes ainsi que de radicaux violents". Et ce, alors que "l'intersyndicale déplore le nombre de blessés" dans les manifestations, selon le communiqué commun du 28 mars diffusé à l'issue de la dernière journée d'action.

Selon les renseignements, "l'ultragauche relaie et encourage également la multiplication d'exactions en tous genres" comme des "envahissements et blocages d'axes routiers", des "tags", des "dégradations de biens publics ou privés", la "construction de barricades avec incendie de celles-ci" et des "affrontements avec les forces de l'ordre". Des appels à des "opérations villes mortes" sont aussi régulièrement émis, ajoutent-ils.

La note précise que sur "les réseaux sociaux contestataires", le relais de cette 11e journée nationale d'action "s'accompagne de dénonciations systématiques des 'violences policières'".