Mobilisation intersyndicale du 5 octobre : "Il y a une forme d'instrumentalisation de la crise", estime la FSU
Benoît Teste, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire estime que le gouvernement "revenir à une orthodoxie libérale". Or, selon lui la crise sanitaire "a révélé notamment les besoins de protection collective".
L'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU appelle à une journée de mobilisation le 5 octobre pour la défense des salaires, des emplois, des conditions de travail et d'études."Il y a une forme d'instrumentalisation de la crise", a affirmé lundi 30 août sur franceinfo Benoît Teste, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU).
Le syndicaliste dénonce le discours du gouvernement qui selon lui consiste à dire "on ne peut pas faire autrement et donc on va vous contraindre, on va remettre en cause le droit du travail, on va prévoir des suspensions sans traitement en cas de non-présentation du pass sanitaires".
Réforme des retraites : "On se demande vraiment à quoi joue le gouvernement"
S'il concède qu'il y a eu "des choses contradictoires" pendant la crise comme "le chômage partiel", il estime qu'il y a "une volonté de revenir à une orthodoxie libérale". Benoît Teste dénonce le retour du "dossier des retraites" :" Est-ce qu'aujourd'hui, faire des mesures d'âge, reculer encore l'âge de la retraite, baisser les pensions, c'est une demande sociale et un besoin de la société dans un temps où on a besoin au contraire de protections collectives ?"
Benoît Teste pointe les services publics qui ont "montré une forme de fragilité" et qui sont "mis à mal par les politiques d'austérité". Selon lui, il y a "plusieurs milliers de suppressions de postes dans l'Education nationale à cette rentrée" et regrette qu'"il n'y ait aucune prise de mesure de l'ampleur des besoins, de l'ampleur de la crise, de tout ce qu'elle a révélé".
Les gens sont très en difficulté, contrairement à ce qu'on prétend aujourd'hui sur le fait que tout irait mieux et que l'économie repart.
Benoît Testefranceinfo
La journée de mobilisation intersyndicale du 5 octobre intervient "à un moment charnière", ajoute le secrétaire général de la FSU. Avec la sortie de la crise sanitaire, il y a "le besoin d'une autre société, d'un autre modèle de société. Cette crise a révélé notamment les besoins de protection collective". Face à cela, Benoît teste constate que le gouvernement affiche "une volonté de retour à la norme libérale, et continue à considérer que tout ce qui est protections collectives, ce sont des freins à l'activité".
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