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Réforme des retraites : entre "cohérence", frondeurs et "totem d'immunité", les Républicains sont plus fissurés que jamais

Ils sont finalement 19 députés LR à avoir voté pour le renversement du gouvernement, désobéissant ainsi aux consignes d'Eric Ciotti. De quoi montrer les fractures au coeur du groupe parlementaire de droite.
Article rédigé par franceinfo, Audrey Tison
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président du parti Les Républicains, Eric Ciotti, au milieu des députés de son groupe, le 14 mars 2023, à l'Assemblée nationale. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Le séisme politique a été proche. Grâce à la procédure décriée du 49.3, qui permet à un texte d'être adopté sans vote sauf si le gouvernement est censuré, la réforme des retraites a été officiellement adoptée lundi au Parlement. Mais cet épilogue parlementaire s'est joué par un vote plus serré qu'attendu, avec notamment 19 députés Les Républicains - sur 61 -, qui ont apporté leurs voix à la motion de censure transpartisane.

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Autrement dit, ce sont 19 élus LR qui se désolidarisent de la ligne portée par le président de parti Eric Ciotti. Ce dernier tente, toutefois, de faire bonne figure. "Il y a 42 députés LR qui ont suivi notre avis, c'est-à-dire une très large majorité du groupe. Les Républicains ont fait preuve de cohérence", assurait-il, lundi 20 mars. 

Mais où est la cohérence quand un tiers d'un groupe est opposée à une réforme qui correspond quasiment au programme du parti ? Pour Alexandre Vincendet, député du Rhône, il faut une "clarification" et pose désormais la question de l'exclusion des frondeurs.

"Visiblement, on ne pense plus la même chose. On est capable de défendre des choses, les valider ensemble et certains, par petits calculs personnels, changent d'avis."

Alexandre Vincendet

à franceinfo

"Je ne vois pas LR se séparer d'un tiers de ses députés"

Plusieurs cadres du parti réclament toujours la tête du frondeur en chef, Aurélien Pradié. Pourtant, ce dernier ne compte pas quitter volontairement le bateau LR, tout comme son collègue Pierre-Henri Dumont, secrétaire général adjoint du parti. "Bien sûr qu'on peut rester ! Je ne vois pas LR se séparer d'un tiers de ses députés. Surtout, ça veut dire qu'il y a des problèmes de méthode, et que, probablement, il va falloir travailler beaucoup plus en anticipation et pas simplement quand le projet de loi est sur la table et qu'on ne sait pas trop quoi faire", tacle-t-il.

Avec "un tiers des députés, on ne peut pas nous virer, on a le totem d'immunité", ajoute l'un de ses camarades. Ce dossier comme le positionnement vis-à-vis de l'exécutif, sont au menu d'un conseil stratégique au siège des Républicains mardi, lors d'une réunion qui s'annonce "très tendue".

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