Réforme des retraites : "il ne faut pas que les fourmis payent pour les cigales"
C'est une histoire de cigales et de fourmis : les fourmis, ce sont ces caisses de retraite qui ont économisé de l'argent pour les temps difficiles, 165 milliards en tout, les cigales, ce sont celles qui n'ont rien mis de côté. Avec la réforme des retraites, les fourmis craignent de devoir partager leur retraite avec les cigales.
C'est un trésor de guerre très convoité : plusieurs régimes de retraite ont amassé 165 milliards d'euros. Exemple, les retraites complémentaires des salariés du privé, 71 milliards, la cagnotte des indépendants, 16 milliards, ou celle des professions libérales, 22 milliards d'euros. Ce régime complémentaire des médecins, dentistes et pharmaciens a mis de côté par précaution : "Il y aura certainement un déficit démographique auquel il faudra faire face", explique Jean-Claude Spitz, trésorier de la Caisse de retraite des professions libérales.
Il ne faut pas que les fourmis payent pour les cigales
D'un côté, les excédents avec les fourmis, de l'autre, les cigales, sans aucune réserve, notamment le régime de base des salariés du privé, celui de la fonction publique, les retraites des cheminots et de la RATP. Que va-t-il se passer avec la réforme des retraites qui prévoit, à terme, le même système pour tous : salariés, fonctionnaires, indépendants ? Certains avertissent déjà le gouvernement, pas question de tout mettre dans un pot commun : "Ce qu'on souhaite, c'est que les efforts qui ont été faits par certains profitent à ceux qui ont fait des efforts, analyse Claude Tendil, vice-président du Medef en charge des retraites. Il ne faut pas que les fourmis payent pour les cigales, au nom de la justice et de l'équité". Les grandes lignes de la réforme des retraites devraient être connues début 2019.
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