Réforme des retraites : la secrétaire confédérale de la CGT fustige un "président de la République irresponsable"

Au lendemain de l'interview d'Emmanuel Macron sur TF1 et France 2, la secrétaire confédérale de la CGT, Céline Verzeletti s'agace jeudi 23 mars sur France Inter d'un "président assez irresponsable par rapport à la situation actuelle". Qualifiant cette "intervention de nulle et non avenue", Céline Verzeletti considère que les propos du chef de l'État n'ont servi "à rien si ce n'est à attiser la colère" contre la réforme des retraites.

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"Il ne fait aucune annonce, il ne prend aucune décision, il ne prend absolument pas en compte les préoccupations d'une grande partie de la population ni les mobilisations et le contexte social actuel quasi explosif", s'indigne la syndicaliste.

Céline Verzeletti appelle à des mobilisations massives

Pour dénoncer la réforme Céline Verzeletti appelle à "des mobilisations beaucoup plus massives" et à une bataille qui se joue "dans la rue et dans les entreprises à travers la grève". Elle espère que les cortèges seront donc très suivis ce jeudi à l'occasion de la neuvième journée de mobilisation interprofessionnelle organisée par l'intersyndicale.

"On a face à nous un gouvernement psychorigide qui ne veut rien entendre et qui ne comprend que le rapport de force."

Céline Verzeletti

à France Inter

Céline Verzeletti admet qu'il y a eu lors des manifestations spontanées des derniers soirs des "dégradations de biens publics, et c'est un problème". Mais la secrétaire confédérale de la CGT soutient qu'il ne s'agit pas, selon elle, de violences : "Jusqu'à présent, les violences sont [du côté] des forces de l'ordre", estime-t-elle. Pour Céline Verzeletti, Emmanuel Macron est également fautif : elle considère que le chef de l'État "met le feu au pays en utilisant le 49.3, avec tous ces dénis de démocratie". Elle dénonce également les propos tenus par Emmanuel Macron face aux élus de la majorité présidentielle mardi.

Le chef de l'État avait indiqué que la "foule" n'avait "pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers ses élus". Des propos que dénonce sur France Inter ce jeudi Céline Verzeletti. "Il n'a pas respecté la concertation avec les organisations syndicales, ni le temps parlementaire, il nous impose des régressions sociales et quand on va manifester il nous explique que nous serions illégitimes ? C'est sa politique qui n'a aucune légitimité", rétorque-t-elle.