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Réforme des retraites : les cheminots sont la "locomotive sociale" de la contestation, affirme un syndicaliste

Bernard Aubin, secrétaire général du syndicat de cheminots non représentatif First, appelle les Français à renforcer leur "mobilisation" pour "remporter ce bras de fer" contre le gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Des cheminots manifestent contre la réforme des retraites à Toulouse, le 31 janvier 2023. (VALENTINE CHAPUIS / MAXPPP)

"C'est une locomotive sociale qui ne veut pas agir seule et qui compte bien accrocher quelques wagons derrière", déclare dimanche 5 février sur franceinfo le secrétaire général du syndicat de cheminots First (non représentatif) au sujet des cheminots qui restent fortement mobilisés contre la réforme des retraites. Bernard Aubin, retraité de la SNCF, réagit aux prévisions de trafic de la SNCF pour la troisième journée de mobilisation de mardi, au lendemain du début de l'examen du projet de loi à l'Assemblée nationale.

Pour Bernard Aubin, "les cheminots constituent l'un des derniers gros bastions sociaux en France." Un bastion qui a "eu l'habitude de se mobiliser au fil du temps contre différentes réformes des retraites." C'est donc, selon lui, une "locomotive" qui "ne veut pas agir seule" et qui doit pour cela "accrocher quelques wagons derrière". Il assure que c'est déjà le cas "puisque la mobilisation ne se cantonne pas à la SNCF", mais touche d'autres secteurs d'activité.

"Négocier la longueur de la corde"

Le syndicaliste estime toutefois que pour faire plier le gouvernement, il faut élargir encore la contestation : "Si la mobilisation des Français ne se renforce pas, non seulement ce projet de réforme des retraites passera mais derrière ce projet, il y a d'autres enjeux comme l'avenir de tous les acquis sociaux de tous les Français, d'où l'importance de réussir et de remporter ce bras de fer."

Questionné sur l'appel de plusieurs membres du gouvernement à ne pas pénaliser les Français, le secrétaire général du syndicat First déclare : "Quand on appelle des syndicalistes à être responsables alors qu'on ne négocie pas et qu'on nous laisse - dans le cadre des échanges - seulement la possibilité de négocier la longueur de la corde avec laquelle les salariés seront pendus, là est l'irresponsabilité." "Qui menace de mettre le chaos en France ?", questionne-t-il avant de répondre : "Ce ne sont pas les syndicats. C'est bien le gouvernement par son obstination à passer une réforme qui est contestée par une large majorité des Français."

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