Réforme des retraites : "On souhaite une grève très mobilisatrice", déclare Sud Rail à l'approche de la mobilisation du 19 janvier
"On souhaite une grève très mobilisatrice", déclare jeudi 12 janvier, sur franceinfo Erik Meyer, secrétaire fédéral du syndicat Sud Rail à l'approche de la grève du 19 janvier contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement. Les syndicats de la RATP et de la SNCF veulent une "grève puissante", qui mobilise le plus grand nombre de personne aussi bien "dans les transports, à la SNCF" mais aussi "dans l'ensemble des secteurs professionnels".
Le syndicaliste préfère être clair : "Quand on fait une grève dans les transports, l'objectif c'est de bloquer les transports et de paralyser l'économie." Concernant la déclaration de la Première ministre qui appelle les syndicats à la "responsabilité" et qui déclare : "Il y a un droit de grève et à manifester mais c'est important aussi de ne pas pénaliser les Français". Erik Meyer répond : "C'est à son gouvernement de faire preuve de responsabilité quand on présente une telle réforme dogmatique, violente et injuste."
Une réforme injuste, selon le syndicaliste
"On parle d'une réforme qui va faire travailler deux ans supplémentaires l'ensemble des travailleurs de ce pays pour économiser huit milliards d'euros par an", poursuit-il avant de détailler son propos. "Ces huit milliards, en comparaison des 220 milliards d'aide aux entreprises versés par l'Etat tous les ans ou en comparaison des 80 milliards d'euros de dividendes versés par les entreprises du CAC 40, c'est une goutte d'eau."
Il s'agit d'une réforme injuste, selon lui, qui va mettre "l'ensemble des salariés en souffrance alors qu'il suffirait de mettre sur la table une autre répartition des richesses", explique-t-il. Et le secrétaire fédéral parle même de "scandale" en évoquant le fait que "dans cette réforme-là, les entreprises qui les unes après les autres annoncent des profits records pour 2022 ne sont pas mises à contribution".
Enfin, concernant les suites possibles de cette mobilisation, Erik Meyer déclare qu'en fonction de la mobilisation du 19 janvier, il souhaite une nouvelle réunion "avec l'ensemble des organisations syndicales des transports" pour "envisager d'autres suites" et dit ne se "fermer aucune possibilité d'action".
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