Retraites : ambiguïté sur les pensions de réversion
Cela fait des semaines que le gouvernement tente de rassurer sur la pérennité des pensions de réversion, qui concernent plus de 4 millions de personnes. Et pourtant, que penser de l'intervention ambiguë hier soir de la ministre de la Santé ?
Les pensions de réversion seront-elles supprimées demain pour les femmes qui travaillent ? Cette fois, c'est à l'Assemblée nationale que le débat rebondit, avec cette intervention d'Agnès Buzyn : "C'est une forme de solidarité à laquelle le gouvernement est particulièrement attaché. Cela concerne des femmes qui n'ont pas travaillé, qui se sont occupées de leurs enfants, ou qui ont travaillé aux côtés de leur mari sans cotiser". Dans cette réponse, la ministre ne parle que des femmes n'ayant pas ou ayant peu travaillé. Mais qu'en sera-t-il des autres, celles qui ont eu une activité professionnelle ?
4,4 millions de bénéficiaires
Le sujet est sensible, et l'opposition s'inquiète de cette ambiguïté du gouvernement. "On voit bien qu'il y a anguille sous roche", selon Philippe Gosselin, député LR de la Manche. Le système compte 4,4 millions de bénéficiaires, des femmes en très grande majorité : 89% contre 11% d'hommes. Ce soir, mecredi 11 juillet, le ministère d'Agnès Buzyn affirme qu'il n'y aura pas de distinction entre les femmes qui ont travaillé et les autres. La question de la pension de réversion est loin d'être tranchée, et fera partie de la grande réforme des retraites prévue l'an prochain.
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