: Vidéo Réforme des retraites: Jean-Luc Mélenchon appelle à des mobilisations populaires "partout dans le pays" après le vote des motions de censure
Le député de La France insoumise était l'invité de France Inter, lundi.
"Ne nous laissez pas tous seuls à l'Assemblée en train de nous battre !", a lancé Jean-Luc Mélenchon, lundi 2 mars sur France Inter. Le leader de La France insoumise appelle à manifester contre la réforme des retraites. "Vous autres, les gens, descendez dans la rue, suivez les syndicats, et surtout, aucune violence, car le pouvoir n'attend que ça", a poursuivi le député LFI qui appelle à des mobilisations populaires "partout dans le pays" dès que le vote des motions de censure aura eu lieu, "sans doute mardi".
Le gouvernement a choisi samedi 29 février le recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le projet de réforme des retraites. Edouard Philippe a cependant précisé que le texte sur lequel le gouvernement engageait sa responsabilité n'était pas le projet de loi initial, mais un texte enrichi de plus de 200 amendements.
Depuis les oppositions de droite et de gauche ont déposé une motion de censure contre le gouvernement. Le projet de loi sera considéré comme adopté, sauf si une des motions de censure déposées est votée par l'Assemblée nationale, ce qui est hautement improbable. Elles seront débattues en début de semaine. "Nous sommes l'opposition. Il faut que la République en marche arrive à comprendre que, dans une démocratie, il y a une majorité et une opposition, a poursuivi le député insoumis. Nous ne sommes pas un conseil d'administration mais une Assemblée nationale", a tancé Jean-Luc Mélenchon.
"Nous n'avons pas fait d'obstruction"
Le député des Bouches-du-Rhône a ensuite qualifié de "propagande gouvernementale" les accusations d'obstruction stérile lors des débats parlementaires. "Ce n'est pas vrai. Nous n'avons pas fait d'obstruction au sens où vous pouvez l'entendre, a plaidé Jean-Luc Mélenchon. Nous savions au départ qu'il était impossible de passer 70 articles en dix jours à la commission spéciale et dans le délai de temps fixé par le gouvernement. Si bien que nous avons déposé des amendements qui, souvent, sont de pure forme pour permettre d'intervenir sur les sujets qui nous intéressaient et qui étaient à d'autres endroits du texte".
Le leader des Insoumis a ainsi rappelé que le travail de sa formation politique avait permis de soulever plusieurs imprécisions dans le projet du gouvernement, répondant vertement à Laurent Berger, le leader de la CFDT, qui a lui aussi regretté que la France insoumise dépose des milliers d'amendements. "Si nous n'avions pas été là, ce n'est pas lui, Laurent Berger, qui se serait aperçu que l'évolution du point pour payer les retraites serait fait d'après un indicateur qui n'existe pas. C'est moi qui l'ai trouvé, a dit Jean-Luc Mélenchon. Donc, ce n'est pas vrai que ce temps était du temps neutre, inutile, où on n'aurait fait que bavarder ou faire les pitres".
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