Soupçons sur Alstom : de "vieilles affaires" pour le PDG
Les "vieilles affaires" vont-elle empoisonner le futur d'Alstom ? Le groupe d'ingénierie est dans le collimateur de la justice pour des soupçons relatifs à des versements de pots-de-vin, en marge de contrats attribués à l'étranger entre 1995 et 2003, en particulier en Asie et en Amérique du Sud.
Après la confirmation, hier, de l'ouverture d'une enquête par la justice suisse, le PDG du groupe Patrick Kron s'est exprimé ce matin lors d'une conférence de presse, en même temps qu'étaient publiés les résultats annuels du groupe. Ceux-ci sont par ailleurs très bons, avec notamment une hausse de 56% du résultat net part, à 852 millions d'euros. Mais les questions des journalistes portaient sur d'autres domaines.
_ "La justice enquête sur de vieilles affaires remontant à la fin des années 1990 dont je ne sais rien, ni sur les projets évoqués, ni sur les personnes éventuellement concernées" a assuré celui qui a repris les rênes du groupe en 2003, ajoutant "le groupe dispose de procédures strictes et extrêmement précises pour que ce respect des règles (du commerce international) soit effectivement parfaitement mis en oeuvre"
Depuis le 1er juillet 2000, est entrée en vigueur en France une convention internationale sur la lutte contre la corruption d'agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales. Elle punit tout versement de pot-de-vin de 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende.
Dès le 7 novembre, c'est le parquet de Paris qui avait ouvert une information judiciaire contre X pour "corruption active d'agents publics étrangers" et "abus de bien
social et recel". Ce sont (déjà) les autorités suisses qui avaient alerté en mai 2007 la justice française sur des mouvements de fonds vers des "sociétés écrans" du groupe, par l'intermédiaire d'une petite banque de Zurich.
Matteu Maestracci avec agences
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