Superprofits : plutôt que d'instaurer une taxe, Elisabeth Borne préfère "demander" aux entreprises "d'aider les Français"
La Première ministre ferme la porte à une taxe sur les "superprofits", alors que TotalEnergies et LVMH enregistrent un bond de leur bénéfices.
"Nous, on demande à ces entreprises de nous aider, d'aider les Français qui aujourd'hui, avec l'inflation, peuvent avoir des difficultés sur le pouvoir d'achat", a déclaré Élisabeth Borne, ce jeudi 27 juillet sur franceinfo. La Première ministre était interrogée sur l'opportunité de mettre en place une taxe sur les "superprofits", alors que TotalEnergies a enregistré 5,7 milliards de dollars de bénéfices au deuxième trimestre de l'année 2022, soit plus de deux fois plus que l'an dernier à la même période.
Élisabeth Borne estime que Total "a apporté une réponse avec une baisse de 20 centimes des prix à la pompe à partir du mois de septembre". "Je pense que la meilleure réponse à apporter aux Français, c'est celle-là : baisser les prix quand on le peut plutôt que de faire des marges et d'être taxé", a-t-elle insisté.
Taxe sur les superprofits
— franceinfo (@franceinfo) July 28, 2022
"Plutôt que de taxer les superprofits on demande à ces entreprises d'aider les Français qui avec l'inflation peuvent avoir des difficultés avec l'inflation", déclare Elisabeth Borne
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Le Première ministre encourage par ailleurs "toutes les entreprises à redonner du pouvoir d'achat aux Français", aux consommateurs comme aux salariés. "Quand les entreprises ont des résultats, elles doivent aussi penser à leurs salariés et donner des augmentations de salaire", a conclu Elisabeth Borne.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire a également tenu à redire "[son] opposition à toute nouvelle taxe dans notre pays", ce jeudi devant le Sénat, alors qu'il était interrogé sur l'éventualité d'instaurer une taxe sur les "superprofits". "Dans notre pays, dès qu'il y a une entreprise qui réussit, le réflexe pavlovien c'est de dire qu'il faut immédiatement la taxer", dénonce-t-il.
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