Économie : des abus dans les accords de flexibilité ?
Les accords de performance collective (APC) permettent aux entreprises de garder leurs salariés dans les moments difficiles. Selon les syndicats, certains profiteraient de la situation.
Les salariés du sous-traitant aéronautique Derichebourg ont accepté, dans le cadre d’un APC, une baisse de leur salaire afin de limiter leur licenciement. C'est également le cas au sein de l’entreprise Valeo ou de l’usine PSA de Vesoul (Haute-Saône) où les employés, pour garder leur emploi, ont décidé de travailler plus. Pour les entreprises, trois leviers sont modulables : le temps de travail, la rémunération ou la mobilité.
Des dérives ?
Une organisation patronale vient de publier un guide qui incite les entreprises à jouer sur d’autres moyens. "On assume d’aller au-delà. On est dans la liberté de négocier, il y a aussi les syndicats et salariés qui ont des demandes", indique Joseph Tayefeh, le secrétaire général de Plastalliance. Cette publication inquiète les syndicats, qui ont déjà relevé des abus comme un APC signé pour une durée illimitée. "Ils sont déséquilibrés", commente Yves Veyrier, le secrétaire général FO. De son côté, le ministère du Travail assure qu'il sera "vigilant".
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