: Vidéo Patricia Chastan, responsable de l’intersyndicale du service client d’Engie: " La direction a délocalisé en cachette 1 200 emplois "
Invitée de Jean-Paul Capel dans :l’éco, la responsable de l’intersyndicale du service client d’Engie a notamment abordé la question des délocalisations et de la privatisation de l'entreprise.
Des délocalisations en catimini mais en grand nombre, c'est ce que dénonce l'intersyndicale du service client d'Engie, par la voix de sa porte-parole, Patricia Chastan. Un mouvement syndical a d'ailleurs débuté le 26 juin. "Nous avons découvert en 2017 que notre direction avait délocalisé en cachette 1 200 emplois au Maghreb et en Afrique. Il y a un nombre équivalant à 3 000 emplois qui sont directement menacés par cette procédure. C’est conforme à ce qu’Isabelle Kocher avait déclaré dans le Sénat quand elle avait dit qu’il n’y avait plus aucun avenir en France pour le service client. C’est grâce au téléconseiller que vous avez le service qui vous convient, son rôle est indispensable."
Mais la période n’est pas propice au dialogue social en France, c’est l’objet de la question qui fâche. "Je ne serais pas militante si j’agissais sans espoir. J’ai espoir que nous sortions du conflit en ayant préservé les salariés. Quand on voit le mouvement de certaines autres entreprises qui réinternalisent, cela donne espoir."
L’AFP s’est demandée s’il ne fallait pas mieux se battre pour la reconversion des personnels. "Les deux choses ne sont pas antagonistes. Il faut garder de l'activité au sein d'Engie car nos clients l'attendent. Que les conseillers aient besoin d'être reconverti c'est une autre chose, évidente. Il faut s'y mettre sans tarder."
Engie va également être privatisé, ce qui pose question sur la nouvelle stratégie de l'Etat. "Nous avons l’espoir que l’Etat ait un rôle de régulateur, pour que la concurrence se fasse de manière plus respectueuse."
Comme à son habitude, Jean-Paul Chapel termine l’interview avec la chanson préférée de son invité, Back to Black, d'Amy Winehouse.
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