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Thierry Morin prié de sauter sans parachute doré

Remercié vendredi pour des « divergences stratégiques » avec ses actionnaires, l'ex-PDG de Valeo, Thierry Morin, devait recevoir une indemnité de départ de 3,2 millions d'euros, selon le quotidien Libération. Devait… car cette annonce a provoqué une levée de bouclier des syndicats mais aussi du gouvernement et du Medef.
Article rédigé par franceinfo
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"Anormal et provocateur". Premier à réagir ce matin sur ce qui ressemble fort à un nouveau scandale sur la rémunération des patrons, Eric Woerth a fustigé ce matin le parachute doré de 3,2 millions d'euros accordé au PDG de Valeo, alors même que l'équipementier automobile a perçu 19 millions d'euros d'aides de l'Etat via le Fonds stratégique d'investissement (FSI).

Actionnaire de Valeo à hauteur de 8% "à travers la Caisse des dépôts et le fonds de modernisation des équipementiers", l'Etat votera contre ce parachute doré lors de l'assemblée générale du groupe, renchérit le porte-parole du gouvernement Luc Chatel.

Quelques heures plus tard, c’est la patronne des patrons qui montait au créneau. Non pas pour défendre l’ex-dirigeant de Valeo mais pour lui demander de renoncer "immédiatement" à ses indemnités de départ. Des indemnités non conformes aux recommandations du Medef sur la rémunération des dirigeants d'entreprises, à déclaré Laurence Parisot.

Le coup de grâce a été donné par Nicolas Sarkozy. Terminé les parachutes dorés, les bonus ou les stocks option dans les entreprises qui reçoivent de l'argent de l'Etat, a assuré le Président de la république dans son discours prononcé dans la soirée depuis Saint-Quentin, dans l’Aisne… Mais pour l'instant pas question de légiférer.

Cécile Mimaut, avec agences

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