Total prié de faire un geste
C'est Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'emploi qui s'est ému le premier de cette annonce de Total. Il l'a jugée purement "scandaleuse". Aujourd'hui, il va même jusqu'à demander un geste pour l'apprentissage et l'emploi des jeunes. Le secrétaire d'Etat est dans son rôle. Il défend l'emploi en France. Mais pour la CGT Total ce sont des "larmes de crocodile". Comme prévu les leaders de l'opposition ont tous condamné cette annonce.
Martine Aubry s'est dite "choquée" par cette annonce. "La responsabilité sociale d'une entreprise ça existe, surtout d'une grande entreprise qui a beaucoup été aidée par l'Etat et donc par l'argent des contribuables", a affirmé le premier secrétaire du PS lors d'une conférence de presse. Elle demande même à ce que l'entreprise rembourse les aides de l'Etat qu'elle a touchées.
De son côté, la socialiste Ségolène Royal a estimé que "ce qui se passe chez Total, c'est une atteinte à la dignité et donc aux libertés au sens large". La socialiste pense que "l'Etat doit prélever les bénéfices de Total et les réinjecter massivement dans les énergies alternatives pour préparer la croissance de demain".
Ségolène Royal répond aux auditeurs France Inter 11/03/2009
envoyé par segolene-royal
Pour François Bayrou, leader du Modem, "une entreprise ne doit pas obéir à la seule loi du profit".
Plus inattendu, le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand est monté au créneau en affirmant que "Total doit donner l'exemple d'une entreprise responsable" en créant d'autres emplois si elle doit procéder à des restructurations.
Une position habile qui colle ainsi à l'inquiétude des Français face à la montée du chômage et aux lois du capitalisme. Une entreprise qui supprime des postes alors qu'elle vient d'enregistrer un bénéfice record de 14 milliards d'euros forcément cela choque. Enfin pas tout le monde.
_ Pour le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, c'est un raccourci facile. Il faut mettre en face des profits et de la restructuration les 3.000 créations d'emplois prévus cette année. Sauf que dans le contexte de crise économique mondiale, les Français sont moins enclins à croire les promesses.
Anne-Laure Barral avec agences
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