Reportage JO de Paris 2024 : le bilan est finalement très satisfaisant pour les hôteliers parisiens

Les hôtels parisiens ont eu beaucoup de réservations de dernière minute. Au final, les résultats sont satisfaisants pour les professionnels. Illustration dans le 15e arrondissement de la capitale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une vue de Paris durant les Jeux olympiques, le 28 juillet 2024. (ALEX PANTLING / POOL / VIA AFP)

"Quel nom de famille, s'il vous plaît ?" À l'accueil de l'hôtel Korner Eiffel, Morgane enregistre un client espagnol. Ce soir-là, les 35 chambres de l'établissement sont occupées comme pendant toute la période des Jeux olympiques. "On a fait 100% finalement, alors qu'au départ on était content de nos 60%", explique l'hôtelière. En ce dernier week-end d'épreuves olympiques, c'est l'heure de tirer le bilan pour les hôteliers et pendant la période des Jeux, le taux d’occupation des hôtels à Paris a été en moyenne de 85% selon l'Union des métiers de l'industrie et de l'hôtellerie (Umih), 15% de plus par rapport à l'été 2023.

À l'hôtel Korner Eiffel, beaucoup de réservations ont été effectuées sur le tard. Les clients ont réservé trois-quatre jours avant d'arriver à Paris voire le jour même. "Dans la première semaine des Jeux olympiques, on a une journée où il nous restait une bonne dizaine de chambres et entre midi et 15 heures, on les a toutes vendues, que ce soit via Booking ou même les gens qui venaient directement se présenter pour demander des chambres de libre. À la fin de la journée, je n'avais plus de disponibilité et j'avais encore des gens qui passaient pour me demander des chambres", raconte Morgane.

Une parenthèse olympique

Les touristes patients ont pu bénéficier de tarifs attractifs car les hôteliers ont baissé leur prix face à la faible demande du début d'année. "On a eu des chambres, pour les moins chères, qui sont parties autour de 120-140 euros en fonction de quand le client a réservé, explique Victor Hales, directeur d'exploitation des hôtels Saint-Louis. Mais ça, c'étaient des réservations prises vraiment à la dernière minute. Pour les réservations qui ont été prises trois à quatre mois avant les Jeux olympiques, en effet, on avait des chambres entre 400 et 500 euros."

Le constat est aussi que les clients sont restés plus longtemps. En moyenne, plus de trois nuitées, c'est 20 % de plus que l'été 2023. Pour les hôteliers, cela facilite le travail. "C'est moins de départs, donc moins de travail pour le personnel d'entretien, idem pour les réceptionnistes, détaille Victor Hales. En fait, il y a moins de va-et-vient, donc on se concentre vraiment sur les clients, leur bien-être, c'est forcément plus agréable. "

Une parenthèse olympique qui ne va pas durer. Dès la semaine prochaine, le taux d'occupation va brutalement chuter, selon Franck Delvaux, président de l'Union des métiers de l'hôtellerie Paris-Île-de-France : "On va passer de 85% à 50% à peine après les JO. C'est une chute vertigineuse alors que c'est normalement un moment où il y a encore des touristes étrangers pour visiter Paris. Là, ils ne seront pas là et ça remonte un peu avec les Jeux paralympiques." Les hôteliers espèrent un effet JO lors des prochains mois avec des touristes étrangers qui auraient été séduits par les images de Paris.

À regarder

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.