Avis de tempête sociale sur la Méditerranée
Alors que la compagnie maritime doit transférer ses actifs au transporteur corse Patrick Rocca, le nouveau patron de l’entreprise, c'est la décision de deux candidats malheureux à la reprise qui provoque la colère des salariés de la SNCM. Deux anciens repreneurs potentiels qui viennent de lancer leur propre compagnie et leur propre ligne maritime entre Marseille et Bastia.
Après l'échec de leurs offres respectives de rachat de la Société nationale Corse Méditerranée, Corsica Maritima et l’armateur français Daniel Berrebi ont en effet décidé de s’unir dans une nouvelle compagnie baptisée Corsica Linea qui depuis lundi a armé un navire battant pavillon danois pour effectuer la liaison entre Bastia et Marseille. Il s’agit d’un cargo roulier, le Stena Carrier, qui ne transportera que du fret à raison de trois rotations hebdomadaires. La compagnie a également annoncé qu’elle ferait prochainement l'acquisition de deux autres navires pour transporter dès le mois prochain des passagers sans recourir à la délégation de service public. Les syndicats de l’ex SNCM dénoncent cette "ouverture de lignes régulières concurrentes" opérées "sous pavillon international" et parlent d’attaque frontale, bien au-delà des recours juridiques prévus par la loi. Le calme est loin d’être revenu sur le trafic maritime entre la Corse et le continent.
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