: Vidéo Ecotaxe : le fret ferroviaire est en panne

Les rails arrivent jusqu'à l'intérieur de l'entreprise mais ils n'ont guère plus d'utilité. A Arles (Bouches-du-Rhône), les livraisons d'engrais agricole chez Sud engrais distribution ne se font plus par train, une solution devenue trop compliquée, notamment en terme de délais. "Je ne peux pas réserver deux mois avant, c'est impossible", explique le PDG Edouard Naddéo. Pour ses livraisons, il fait désormais appel à des camions, plus réactifs, même si cela lui revient plus cher. Un rapport d'information sénatorial a chiffré à 600 euros le coût d'un transport de 40 tonnes par camion, contre 255 euros par rail. 

Près du port du Havre (Seine-Maritime), même désamour pour le fret ferroviaire dans une agence de transport de marchandises, pourtant située à côté d'une voie ferrée. "Bien souvent, les trains de marchandises doivent se mettre de côté, en zone d'attente, pour laisser passer les trains de voyageurs, explique le responsable de l'agence, Olivier Deans. Cela nous engendre des retards de livraisons." En 2012, le rail n'a représenté que 10% du transport de marchandises, soit un recul de 20% en cinq ans.