Espagne : le conducteur du train "parlait au téléphone" au moment du déraillement
Francisco José Garzon, 53 ans, avait déjà admis pendant sa garde à vue, sa totale responsabilité dans l'accident de train survenu mercredi dernier, près de Saint-Jacques de Compostelle. Il avait évoqué lors de son audition une "distraction" au moment de l'accident.
Mis en examen pour "homicides par imprudence", les éléments de l'enquête commencent à s'assembler, à l'issue de l'audition des boîtes noires du train.
Un appel reçu
Selon le tribunal supérieur de justice de Galice, qui a publié ce mardi soir un communiqué, le conducteur chevronné "parlait au téléphone " au moment de l'accident mercredi dernier, avec "un membre du personnel de la Renfe (la compagnie ferroviaire), semblant être un contrôleur ". Élément supplémentaire, il "semblait consulter un plan ou un document similaire en papier au moment de l'accident ".
Le communiqué du tribunal précise : "Quelques minutes avant que le train ne quitte la voie, il a reçu un appel sur son téléphone professionnel pour lui indiquer le chemin que devait suivre le train en arrivant à El Ferrol ".
Vitesse excessive
Le tribunal a également confirmé la vitesse excessive du train dans un virage réputé pour sa dangerosité. Un virage emprunté à 153 km/h ; mais "dans les kilomètres ayant précédé le lieu de l'accident, le train roulait à 192 km/h ".
L'accident, survenu aux abords de Saint-Jacques de Compostelle mercredi dernier, a fait 79 morts selon un dernier bilan.
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