Allocution d'Emmanuel Macron : "Sans doute qu'un mot sur le mouvement lycéen aurait permis de détendre la situation"
Alors que des organisations lycéennes appellent à un "mardi noir", le syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale estime nécessaire de donner "des signes d'écoute à la jeunesse".
"On se demande comment ça va se terminer", s'est inquiĂ©tĂ© Philippe Vincent, Ă la tĂȘte du syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN), évoquant un mouvement de lycĂ©ens "hors norme par rapport Ă ce qu'on a connu d'habitude, avec un catalogue de mots d'ordre tellement enflĂ© qu'il a un caractĂšre un peu surrĂ©aliste".
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"Sans doute qu'un mot sur le mouvement lycĂ©en aurait permis de dĂ©tendre la situation", a poursuivi le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la principale organisation des chefs d'Ă©tablissement, au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron face Ă la crise des "gilets jaunes". "On voit bien que c'est un mouvement qui est venu se greffer sur un mouvement plus gĂ©nĂ©ral. Il ne faudrait pas que les lycĂ©ens se sentent les parties perdantes de cette affaire-lĂ , en considĂ©rant qu'ils sont complĂštement oubliĂ©s", a-t-il estimĂ©.Â
La mise en place du service national universel (SNU) est critiquĂ©e par les jeunes manifestants, ainsi que la rĂ©forme du bac et Parcoursup."Ce qui est sĂ»r, c'est qu'il va falloir que le ministre [Jean-Michel Blanquer] trouve des voies de dialogue avec des interlocuteurs crĂ©dibles et rĂ©fĂ©rencĂ©s. Il va sans doute aussi falloir donner un ou deux signes d'Ă©coute de la jeunesse, un peu Ă l'instar de ce qu'a fait le prĂ©sident Macron hier", avec les "gilets jaunes", a ajoutĂ© Philippe Vincent. Selon lui, le "service universel est tellement mal embringuĂ© qu'on pourrait peut-ĂȘtre le laisser tomber Ă peu de frais".
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