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Des "gilets jaunes" saisissent le Défenseur des droits pour "atteintes à la liberté" de manifester

Ces manifestants avaient été interpellées alors qu'elles se rendaient place de la Concorde, à l'appel d'Eric Drouet. Ce dernier a été arrêté pour "organisation d'une manifestation sans déclaration préalable".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un "gilet jaune" se tient sur les Champs-Elysées (Paris), le 5 janvier 2019. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Pour eux, on veut "bâillonner" la contestation. Des "gilets jaunes" interpellés mercredi à Paris en marge de l'arrestation d'Eric Drouet ont demandé au Défenseur des droits d'ouvrir une enquête sur ces "atteintes à la liberté", a appris l'AFP samedi 5 janvier auprès de leurs avocats.

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Ces personnes avaient été interpellées mercredi soir alors qu'elles se rendaient place de la Concorde, en réponse à l'appel d'Eric Drouet quelques heures plus tôt sur les réseaux sociaux. Ce dernier avait été interpellé vers 21 heures pour "organisation d'une manifestation sans déclaration préalable", son arrestation suscitant l'indignation de représentants politiques de droite comme de gauche.

Au moins 31 de ses sympathisants ont ensuite été retenu plusieurs heures "au prétexte" de contrôles d'identité, selon leurs avocats. Deux autres de leurs clients ont, eux, été placés en garde à vue pour "participation à un attroupement après sommations", mais les procédures contre eux ont été classées sans suite jeudi soir.

"Nous nous inquiétons de telles mesures"

"L'atteinte à la liberté d'aller et venir de l'ensemble de ces personnes parfaitement pacifiques, pour la plupart en mouvement au moment des interpellations, ne fait pas le moindre doute", écrivent les avocats William Bourdon, Vincent Brengarth et Céline Mokrane dans ce courrier envoyé vendredi au Défenseur des droits Jacques Toubon. "Nous nous inquiétons de telles mesures qui (...) semblent poursuivre une finalité dissuasive."

"Un nouveau palier semble désormais avoir été franchi" avec le recours par les autorités à l'infraction de "participation à un attroupement", considéré "comme un délit politique" par la Cour de cassation, rappellent les avocats. Selon eux, "le droit pénal n'a pas à servir d'instrument pour bâillonner ce qui relève de droits démocratiques et en particulier le droit de manifester".

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