Désintox. Non, la majorité des policiers accusés de violences ne vote pas extrême droite.

On lit dans ce billet que l'IGPN, qui enquête sur les policiers ayant violenté des gilets jaunes, a découvert que 80% de ces agents appartiennent à des syndicats ou à la mouvance d’extrême droite. Sur quoi se base l'auteur ? Il est exact que les policiers votent plus à l’extrême droite que le reste de la population. Mais le billet de blog ne comporte aucune source sur ces 80%. « Cet article est un tissu de mensonges », assure à Désintox la police nationale, précisant que l’IGPN ne procède pas au fichage politique des personnes sur qui elle enquête, puisqu’elle n’en a pas le droit. L’auteur du billet a refusé de répondre aux questions de Désintox.

Une des raisons du succès du billet, qui a été partagé ou commenté plus de 25 000 fois sur Facebook, parfois même par des journalistes, tient à la confusion que certains lecteurs font entre Médiapart et le « Club » de Mediapart, où a été publié l'article. Le Club est une partie du site dédiée aux abonnés. Dans cet espace, n'ayant aucun rapport avec le travail de la rédaction, les abonnés tiennent des blogs, qui peuvent parfois être le point de départ ou le relais de rumeurs ou de fausses infos. Lors de la campagne présidentielle, Edwy Plenel s'était par exemple inquiété de voir circuler sur le Club l’intox selon laquelle Emmanuel Macron avait un compte aux Bahamas.

Contactées par Désintox, les personnes en charge du club à Mediapart assurent être vigilants tout en valorisant la liberté d’expression... Peu de temps après, le billet a finalement été dépublié.

Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 Minutes sur Arte, présentée par Elisabeth Quin.
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