"Gilets jaunes" : 220 personnes ont été interpellées dans toute la France, dont 81 ont été placées en garde à vue
A trois jours de Noël, les "gilets jaunes" se mobilisent à nouveau dans toute la France pour un sixième samedi consécutif de manifestations.
Ce qu'il faut savoir
Alors que la fronde a nettement marqué le pas, les "gilets jaunes" mobilisent leurs troupes dans toute la France pour un "acte 6", le sixième samedi consécutif de manifestations, samedi 22 décembre. A 18 heures, 38 600 manifestants étaient rassemblés en France, contre 66 000 samedi dernier, selon le ministère de l'Intérieur. En fin de journée, 220 personnes ont été interpellées dans toute la France, dont 81 ont été placées en garde à vue.
Eric Drouet placé en garde à vue. En début d'après-midi, Eric Drouet, a été interpellé à Paris en marge d'une manifestation du mouvement. Il est soupçonné d'organisation illicite d'une manifestation sur la voie publique, de port d'arme prohibé, et de participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations. Il a été placé en garde à vue.
Des centaines de manifestants à Montmartre. Plusieurs centaines de "gilets jaunes" ont manifesté à Montmartre, à l’appel d'un des leaders du mouvement Eric Drouet. Les boutiques du quartier ont commencé à fermer vers 10 heures.
Plusieurs cortèges en région. Des manifestations ont lieu à Lyon, à Toulouse, à Orléans ou en Bretagne, notamment. En Gironde, une source au sein du mouvement a expliqué à l'AFP que certains "gilets jaunes" envisageaient des "actions économiques", comme le blocage de centres commerciaux.
Des blindés en alerte. La semaine dernière, environ 69 000 membres des forces de l'ordre avaient été déployés, dont 8 000 à Paris, appuyées par des véhicules blindés à roues de la gendarmerie. Ces véhicules blindés seront à nouveau mobilisés samedi, a fait savoir l'Intérieur. Ils seront "positionnés" en province, à Toulouse, Bordeaux et dans les Bouches-du-Rhône et "en alerte" à Paris.
Feu vert aux mesures d'urgence. Prime exceptionnelle, heures sup défiscalisées, pas de hausse de CSG pour une partie des retraités... Le Parlement a donné, vendredi 21 décembre, son feu vert définitif aux mesures d'urgence de l'exécutif en réponse à cette crise.