Emmanuel Macron : les attentes dans les entreprises
Heures supplémentaires, charges, impôts sur les sociétés, primes de fin d'année... Les entreprises redoutent les contributions que le gouvernement pourrait leur demander.
Chez Acces-Sit, une entreprise de la région parisienne, 19 salariés fabriquent et vendent du mobilier pour les hôtels et les restaurants. Les salaires se situent entre 2 000 et 3 700 euros brut. Alors, le pouvoir d'achat est dans la tête de tous. Le gouvernement a déjà évoqué une prime exceptionnelle défiscalisée. S'agira-t-il d'une option ou d'une obligation ? Les modalités ne sont pas encore annoncées tout comme le montant. Clément de Souza, le PDG de l'entreprise, n'est pas hostile à la prime. Dès que les résultats de la société sont positifs, il redistribue déjà une partie aux salariés. Pour lui, c'est la fiscalité des entreprises dans son ensemble qui pénalise ses employés. "Bien évidemment que l'on redistribue de la richesse, mais la problématique c'est le coût de cette richesse", explique-t-il.
Suppression des charges sur les heures supplémentaires
Autre piste possible pour le gouvernement : la suppression des charges salariales des heures supplémentaires. Prévue en septembre 2019, elle pourrait être avancée à janvier. Le patron, lui, regrette les décisions contradictoires des gouvernements successifs. "On a besoin de pérennité sur les décisions prises", témoigne-t-il. Les patrons comptent sur une baisse progressive de l'impôt sur les sociétés pour gagner en compétitivité, mais une pause sur cette mesure pourrait être annoncée. Salariés et patrons seront attentifs aux annonces du président lundi 10 décembre.
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