"Gilets jaunes" : le ras-le-bol des commerçants
Difficile d'estimer l'impact macroéconomique de ces dix semaines de crise et de tensions. Le premier chiffre avancé est celui de la croissance, qui perd 0,1% au quatrième trimestre 2018.
Des commerces qui tournent au ralenti. Comme chaque samedi et depuis plus de deux mois, à Toulouse (Haute-Garonne), le rituel est rodé. À l'approche des "gilets jaunes", certains patrons plient leur terrasse. D'autres redoutent leur arrivée, comme Brigitte Sanvisens, pharmacienne. La semaine dernière, au cours de la manifestation, sa vitrine a été saccagée. "Sous le coup de 15h, je vais fermer", explique-t-elle, samedi 19 janvier. Une inquiétude et un ras-le-bol des commerçants qui n'hésitent plus à sortir les panneaux "commerces en danger".
600 commerçants dans les rues toulousaines
Mardi 15 janvier, ils étaient 600 à manifester dans les rues pour alerter le gouvernement. À Toulouse, le mouvement réunit toujours plus de monde. Ils étaient 6 000 "gilets jaunes" et jusqu'à 10 000 samedi 19 janvier. "Tout le monde comprend les revendications. Le pouvoir d'achat, tout le monde est d'accord, mais il arrive un moment où il faut que l'on puisse bosser", explique Thierry Moses, responsable d'un salon de thé. Il dit avoir perdu en décembre la moitié de son chiffre d'affaires par rapport à l'année précédente.
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