"Gilets jaunes" : le recul du gouvernement
Mardi 4 décembre, Édouard Philippe a annoncé un gel de six mois sur la hausse des taxes carburants ainsi que d'autres mesures pour le pouvoir d'achat.
Édouard Philippe a annoncé mardi 4 décembre suspendre les taxes pour tenter d'apaiser la colère des "gilets jaunes". "Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la nation", a-t-il déclaré. Il a ainsi annoncé un moratoire de six mois d'abord sur le carburant. En janvier 2019, les taxes devaient augmenter de 6,5 centimes pour le gazole et de 2,9 centimes pour l'essence. En faisant une croix sur cette hausse de taxe, le gouvernement devrait perdre 2 milliards d'euros. Un moratoire a aussi été décidé sur le prix de l'électricité qui devait augmenter de 4 à 7% en 2019. La hausse des taxes sur le gazole routier pour les professionnels est aussi reportée.
Des mesures satisfaisantes pour les députés
Même chose pour le contrôle technique qui devait devenir plus strict et donc plus cher en 2019. De quoi satisfaire les députés de La République en marche. "C'était nécessaire pour retrouver l'apaisement dans le pays", a déclaré Matthieu Orphelin, député LREM du Maine-et-Loire. Pour Xavier Timbeau, économiste, ces concessions ne sont pas sans risques : "ça veut dire que dans un an, dans deux ans, dans cinq ans, on se retrouvera toujours face à ce mur de la transition énergétique", estime-t-il. Le Premier ministre a aussi promis un débat plus large sur la fiscalité en France.
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