"Gilets jaunes" : "Nous sommes à la veille d'une révolution citoyenne", assure Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon, le président de La France insoumise, revient sur la mobilisation des "gilets jaunes" dans les "4 Vérités" sur France 2, jeudi 29 novembre. Il estime que la France vit un "événement politique majeur" tout en évoquant qu"il faut bien trouver une sortie".
Jean-Luc Mélenchon suit de très près la colère des "gilets jaunes". Sur son blog, le président de La France insoumise (LFI) leur indique que les barrages pourraient devenir des assemblées citoyennes, alors que les "gilets jaunes" seront reçus vendredi 30 novembre à Matignon et que l'on s'achemine vers une troisième grande journée de contestation samedi 1er décembre. "Il faut bien trouver une sortie, on ne peut pas s'installer comme ça dans un conflit sans fin. C'est le chef de l'État qui porte la responsabilité, il est ailleurs cet homme", estime le député des Bouches-du-Rhône sur le plateau des "4 Vérités" jeudi 29 novembre. "Ils croient que c'est de la grogne, ils ne comprennent pas que les gens sont au bout du rouleau. La fin du mois c'est le 10 ou le 15 pour plein de gens", assure Jean-Luc Mélenchon.
"Un événement politique majeur"
Une très grande majorité de Français soutient le mouvement : 84% d'entre eux trouvent désormais la contestation justifiée et 75% la soutiennent, selon un sondage publié jeudi matin. "C'est clairement un événement politique majeur, nous sommes à la veille d'une révolution citoyenne et d'une certaine manière elle est commencée par tous ces braves gens qui sont sur ses barrages", veut croire Jean-Luc Mélenchon. Selon le leader de La France insoumise, il y a un signal historique dans la contestation des "gilets jaunes" : "Ce mouvement est en bonne partie animé par des femmes. Ce sont les femmes qui ont commencé la révolution de 1917, ce sont elles qui ont radicalisé la révolution de 1789 et ce sont elles qui ont fait la révolution en Tunisie il y a peu".
Le député indique qu'il se rendra à la manifestation des "gilets jaunes" à Paris samedi 1er décembre. "Mais je m'arrange pour que ma présence soit la plus efficace possible, c'est-à-dire que j'évite les concentrations de caméras autour de moi", précise-t-il.
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