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"Gilets jaunes" : pour mettre fin aux violences, l'ancien ministre Luc Ferry souhaite que les forces de l'ordre "se servent de leurs armes"

Le philosophe, ministre de l'Education nationale entre 2002 et 2004, s'exprimait dans l'émission "Esprits libres", sur Radio Classique, mardi.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le philosophe et ancien ministre Luc Ferry, le 8 novembre 2016 à Nancy (Meurthe-et-Moselle). (MAXPPP)

"Ce que je ne comprends pas, c'est qu'on ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin à ces violences. C'est insupportable !" Invité de l'émission "Esprits libres" sur Radio Classique lundi 7 janvier, l'ancien ministre de l'Education nationale de Jacques Chirac, Luc Ferry, a évoqué face à Guillaume Durand la question des violences qui ont émaillé les derniers rassemblements des "gilets jaunes". Et en réaction aux "types qui tabassent à coup de pied un malheureux policier qui est par terre", le philosophe estime que les forces de l'ordre devraient "se [servir] de leurs armes une bonne fois. Ça suffit !"

Ces espèces de nervis, ces espèces de salopards d'extrême droite, d'extrême gauche et des quartiers qui viennent taper du policier, ça suffit !

Luc Ferry

sur Radio Classique

Evoquant une violence "insupportable" à l'égard des gendarmes et des policiers, Luc Ferry a en outre laissé entendre qu'il regrettait que l'armée n'intervienne pas en matière de maintien de l'ordre. "On a la quatrième armée du monde [la 6e en termes de dépenses en réalité], elle est capable de mettre fin à ces saloperies", tonne-t-il.

L'ancien ministre assure faire référence aux "armes non létales"

Sur Facebook, de nombreux "gilets jaunes" ont été ulcérés par cette déclaration. Sur un groupe rassemblant plus de 300 000 membres, une internaute invite ainsi les manifestants à signaler cette séquence au CSA.

Face à la polémique, l'ancien ministre a réagi. Sur son compte Twitter, il a assuré n'avoir "jamais appelé à tirer sur les gilets jaunes", dont il dit défendre le mouvement "depuis l'origine""Je demande simplement que les policiers puissent se servir comme ils le demandent de leurs armes NON LÉTALES quand CERTAINS cherchent carrément à les tuer", a-t-il précisé.

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