"Gilets jaunes" : un policier témoigne des violences
Témoignage d'un policier qui était au Puy-en-Velay (Haute-Loire) lorsque la préfecture a été saccagée dimanche 2 décembre.
Ce policier, qui appartient à un groupe de sécurité publique de la région lyonnaise (Rhône), est encore marqué et sous le choc. Dimanche 2 décembre dernier, il était au Puy-en-Velay (Haute-Loire) pour défendre la préfecture et a reçu, entre autres, un pavé sur la tête. "Ils utilisaient des techniques de catapulte avec des chambres à air. Ils envoyaient directement sur nous (...) avec une violence inouïe", se rappelle-t-il. "C'était la guerre, on était assiégé", poursuit-il. Comme plusieurs de ses collègues, il a été légèrement blessé. Il a eu trois jours d'arrêt de travail et une grande remise en question. "Beaucoup de collègues ont vraiment été choqués de cette intervention".
Un épisode traumatisant
Samedi 8 décembre, il était présent place Bellecour à Lyon, pour sécuriser la Fête des Lumières. C'était son troisième samedi de manifestation des "gilets jaunes" et pendant plusieurs heures, des affrontements s'y sont déroulés. "Ce sont des gens qui portaient des 'gilets jaunes', mais est-ce que c'est vraiment des gens qui portaient les combats des 'gilets jaunes' ? J'en suis moins sûr". Membre du syndicat de police Alliance, il a souhaité garder l'anonymat. En vingt ans de carrière, ce policier affirme que l'épisode du Puy-en-Velay est celui qui l'aura le plus frappé.
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