Haute-Garonne : des commerçants redoutent un "acte 7" des "gilets jaunes"
Un appel à manifester samedi 29 décembre a été lancé sur les réseaux sociaux. Après un mois de décembre agité, certains commerçants toulousains préfèrent prendre leur précaution.
Des affrontements au cœur de la ville, des vitrines brisées, des clients réfugiés à l'intérieur des magasins. Entre les rassemblements des "gilets jaunes" et les mobilisations lycéennes, Toulouse (Haute-Garonne) vit au rythme d'épisodes toujours plus violents depuis six semaines. Du jamais vu pour les commerçants qui doivent s'organiser. Patrick Violier, directeur d'une parapharmacie boulevard Strasbourg a renforcé la protection de son magasin. Chaque jour de manifestation, il fait appel à trois agents de sécurité supplémentaires.
Des agents de sécurité très sollicités
La société de sécurité qui emploie ces agents fait face à une forte demande : près de 50 vigiles en plus chaque semaine pour répondre aux besoins des clients, essentiellement des grandes enseignes commerciales, restaurants ou agences immobilières. "Nous avons parfois du mal à trouver des agents compétents qui sont à la hauteur de notre demande. Malgré tout, nous essayons de satisfaire les besoins des clients", raconte Falilou Ndiaye, superviseur GK Sécurité. Alors que se profile peut-être un septième samedi de mobilisation, certains commerçants toulousains préviennent les autorités. L'exaspération est telle, qu'un risque de dérapage est possible. "Si on ne nous défend plus, nous serons obligés de nous défendre", prévient Philippe Léon, président de l'association des commerçants de la rue Alsace Lorraine. Pour l'heure, un seul appel a été lancé sur les réseaux sociaux pour une manifestation samedi 29 décembre. Difficile de dire s'il sera suivi.
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