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Landes : une enquête administrative interne ouverte après des menaces proférées par un policier à une "gilet jaune"

Cette "gilet jaune" faisait partie d'un groupe installé sur un rond-point à Saint-Paul-lès-Dax (Landes) lors d'une manifestation déclarée en préfecture. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Les faits ont eu lieu, jeudi 7 mars 2019, au niveau du rond-point du centre commercial du Grand Mail, à Saint-Paul-lès-Dax (Landes). (CAPTURE ECRAN GOOGLE MAPS)

Dans la matinée du jeudi 7 mars, Laurence, une "gilet jaune", dit avoir été menacée par un policier au niveau du rond-point du centre commercial du Grand Mail, à Saint-Paul-lès-Dax (Landes). Elle faisait partie d'un groupe installé à cet endroit lors d'une manifestation déclarée en préfecture. Pour ce rassemblement, les "gilets jaunes" avaient prévu de filtrer et de distribuer des tracts. Une enquête administrative interne a été ouverte jeudi soir à Dax (Landes), rapporte France Bleu Gascogne.

C'est vers 10 heures qu'une voiture de police s'est arrêtée. Rencontrée par France Bleu Gascogne, Laurence raconte qu'un fonctionnaire en est sorti en lui criant dessus de "dégager". La victime présumée dit avoir expliqué au policier que la manifestation était bien déclarée, mais "il disait 'Dégagez ! Dégagez !' Et à un moment il s'est mis en face de moi, à plusieurs reprises, avec les poings serrés, en disant 'Je vais t'en mettre une !' Et il a dit 'Ta gueule' à beaucoup de gens." 

Il a même dit à un gradé 'S'il faut, je retire mon uniforme pour lui en mettre une !'

Laurence

à France Bleu Gascogne

Laurence raconte ensuite que le policier en question a continué devant des supérieurs. Après leur arrivée, "il est revenu vers moi, en me provoquant, à deux millimètres de moi en me disant : 'Je vais t'en mettre une !' Et à un moment donné, ils l'ont évacué. Si je n'étais pas partie sur le parking, il m'en aurait mis une, c'est sûr et certain".

Accompagnée par d'autres "gilets jaunes", Laurence décide alors de se rendre au commissariat. Elle refuse de porter plainte, mais dépose une main courante, autrement dit, un signalement. Joint par France Bleu Gascogne, le parquet de Dax confirme la main courante et l'ouverture d'une enquête administrative interne, pour que l'intéressé donne sa version des faits et s'explique. En fonction, le parquet pourrait saisir l'IGPN, la police des polices. Pour Jean-Luc Puyo, le procureur de la république de Dax : "Si les faits sont exacts, c'est inadmissible. Quelle que soit l'attitude des justiciables, les policiers doivent avoir un comportement irréprochable et exemplaire."

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