"On va continuer, même si je vais perdre encore une semaine de salaire" : à La Réunion, la mobilisation des "gilets jaunes" ne faiblit pas
Sur l'île, le nombre de barrages est en hausse lundi, au 10e jour de la contestation.
La mobilisation des "gilets jaunes" se poursuit sur l'île de La Réunion. Elle s'amplifie même. Le nombre de barrages est en hausse. Au dixième jour de mobilisation lundi 26 novembre, on en compte une trentaine. C'est une véritable journée noire sur les routes. C'est le cas notamment à Saint-Denis, dans le quartier du Chaudron, sur la route du littoral qui mène à l'aéroport. La deux fois deux voies est bloquée. "Nous on ne s'essouffle pas à La Réunion", assure un "gilet jaune". Tout ça dans la bonne humeur, dans l'amour, dans la joie. Juste pour montrer qu'on en a ras-le-bol."
Bienveillance des habitants
Les manifestants ne sont pas satisfaits des premières annonces de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, comme la baisse rapide des taxes sur l'essence. "C'est un point de départ mais ce n'est pas suffisant, commente Laurent, un magasinier cariste et père de famille. A La Réunion, on ne vit pas décemment. On va continuer, même si je vais perdre encore une semaine de salaire, ce n'est pas grave."
Bloqués dans les bouchons, les habitants font preuve de bienveillance, tout en s'inquiétant des conséquences économiques. "Je suis solidaire, mais jusqu'à quand ?, s'interroge un chauffeur. La semaine dernière, on n'a pas bossé du tout. Et avec beaucoup de difficultés cette semaine. Les enfants ne vont pas à l'école. C'est un danger pour la société quand les enfants ne vont pas à l'école."
Une partie des enseignants a bien repris le travail. Mais on a du mal à imaginer un retour des élèves mardi, les transports publics et scolaires étant très perturbés.
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