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Militaires engagés sur la mobilisation des "gilets jaunes" : "Pas trop de risques" qu'ils rencontrent des casseurs

Le secrétaire national du syndicat Unité SGP Police-Force Ouvrière, Grégory Joron, a rappelé, jeudi sur franceinfo, que ce dispositif n'est "pas nouveau".

Article rédigé par franceinfo
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Un soldat de la force Sentinelle, le 6 août 2016, à Lorient (Morbihan). (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

Le gouvernement a annoncé, mercredi 20 mars, le recours aux soldats de la force Sentinelle pour surveiller certains bâtiments officiels, samedi, lors du prochain rassemblement des "gilets jaunes" pour soulager les policiers, après le regain de violence observé le week-end dernier, à Paris. Le secrétaire national du syndicat Unité SGP Police-Force Ouvrière, Grégory Joron, était l'invité de franceinfo jeudi.

franceinfo : Est-ce que vous attendiez cette décision depuis longtemps ?

Grégory Joron : On le réclamait. On en avait parlé en tout cas dès le début du mouvement. Et là, samedi, on annonce encore un engagement assez fort voire quasiment total puisqu'on est 58 compagnies mobilisées sur 60. C'est quasiment 5 000 CRS. La surveillance des bâtiments est un dispositif assez consommateurs en personnel. L'idée serait donc de dégager les policiers de cette mission pour les engager sur les Champs-Elysées ou ailleurs. Ce n'est pas nouveau. Il y a une mission, chez les CRS, qui s'appelle la garde statique numéro 75. C'est une mission qui, lorsqu’il y a un suremploi dans les semaines qui arrivent, on fait des réquisitions à l'armée et on leur demande de prendre cette mission, durant 15 jours, un mois, un mois et demi. C'est déjà arrivé plusieurs fois l'année dernière, dès qu'il y a, encore une fois, un pic d'emploi.

Que se passe-t-il si des militaires rencontrent un casseur, si des gens s'en prennent à l'Assemblée nationale ?

J'imagine qu'il y aura déjà un cordon de policiers, des compagnies qui seront là en première ceinture et que les militaires seront vraiment à l'intérieur de bulles de sécurité, au plus près des bâtiments.

Êtes-vous inquiets que les militaires aient des fusils d'assaut et pas de grenades lacrymogènes par exemple ?

Encore une fois, ce sera impossible que l'on ait des manifestants devant les militaires, car ça voudrait dire que tout le dispositif police est tombé. On va surtout dégager des compagnies manœuvrantes que l'on va mettre très mobiles pour pouvoir, le cas échéant, les rapprocher très rapidement et agir avant que l'on arrive à des situations compliquées. Pour moi, il n'y a pas trop de risques.

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