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"On a joué à 1, 2, 3, soleil" : les "gilets jaunes" de Forcalquier démentent avoir "attaqué" la maison de Castaner

Dans les colonnes de "Midi Libre", le ministre de l'Intérieur a raconté que des "gilets jaunes" avaient visé son domicile dans les Alpes-de-Haute-Provence. Les intéressés décrivent plutôt une manifestation bon enfant.

Article rédigé par franceinfo
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Les gilets jaunes de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), le 22 novembre 2018, devant la rue de Christophe Castaner. (DR)

"Ce n'est pas un décalage, c'est un cratère". Joints samedi 24 novembre par franceinfo, deux membres des "gilets jaunes" de Forcalquier, dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont démenti les accusations du ministre de l'Intérieur. Dans un entretien à Midi Libre, Christophe Castaner avait dénoncé les agissements des manifestants contre son domicile : "Ma maison personnelle, où vivent ma femme et ma fille, a été attaquée par les 'gilets jaunes'. Ils étaient là, devant, à faire des selfies, à poster des messages sur Facebook."

Les faits se sont produits jeudi, en milieu d'après-midi. "On était 18, on a su que Monsieur Castaner arrivait chez lui, on a voulu marquer le coup en se présentant devant chez lui", explique un premier "gilet jaune", qui souhaite rester anonyme. "C'était purement symbolique pour lui montrer qu'on était toujours présent", ajoute Julien. Le petit groupe a bien tenté de s'approcher de la maison mais il s'est retrouvé bloqué à une trentaine de mètres par les gendarmes. "On a chanté 'Macron démission'. On a joué à 1, 2, 3, soleil. C'était vraiment une ambiance cool", poursuit le participant. L'opération aurait duré "une heure".

Il n'y a pas eu de dégradations ou d'insultes.

Julien, un "gilet jaune"

à franceinfo

Les propos du ministre de l'Intérieur ont donc surpris les manifestants. "On l'a mal pris, même si on sait très bien que les politiciens mentent toute la journée. Ça nous a revolté, nous on a rien à se reprocher", estime le "gilet jaune" anonyme. "C'est ridicule de dire des choses comme ça, on a une photo devant les forces de l’ordre, ils prennent la pause derrière nous, on voit bien qu’il n’y a pas d’affrontements", abonde Julien. Les images de leur manifestation ont depuis fait le tour des réseaux sociaux.

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